A la découverte de Rachel Saidi, LOSC Féminines

 DZBallon a été à la découverte d’une Franco-Algérienne qui après avoir connu une très bonne carrière en 1ere division, joue en 2 e division au Losc.Rachel Saidi, nous dévoile dans cet entretien, son parcours mais aussi ses ambitions pour le futur.

DZB: Salut Rachel peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

R.S: Bonjour, jz m’appelle Rachel Saïdi, j’ai 28ans, je suis née à Dunkerque d’un père algérien et d’une mère française. J’ai 28ans, je joue en D2 au LOSC.

DZB: Quel est ton parcours footballistique ?

R.S: J’ai démarré le foot à l’âge de 13 ans à l’US Tétéghem puis au FCD Malo en mixité. J’ai ensuite intégré une équipe féminine à l’US Gravelines pendant 6 ans. Puis j’ai joué 6 ans en D1 avec le FCF Hénin-beaumont avant de rejoindre une saison le club d’Arras (D1). Maintenant depuis 2 saisons je joue en D2 pour le LOSC. J’ai connu différentes compétitions de Futsal (championnat de France, d’Europe et championnat du monde). J’ai été sélectionnée en l’équipe de France universitaire et en équipe de France B aussi.

DZB: À quel poste joues-tu ?

R.S: Je joue milieu axial. Je préfère jouer dans un rôle de 10 mais il m’arrive de jouer en milieu défensif.

DZB: Comment le football est devenu ta passion ?

R.S: Je me suis laissée influencer par mon frère. Ancien footballeur il m’emmenait toujours avec lui pour jouer avec ses copains. J’allais le voir jouer en club et il m’a poussé à faire un essai. Née d’un père boxeur, j’ai choisi le foot à la boxe mais je regrette parfois de ne pas avoir tenter ma chance.

DZB:Quels sont tes objectifs en club ? puis personnels ?

R.S: Cette saison nous avons l’ambition d’aller chercher les premières places. Nous avons bien recruté. On a pas mal de qualités dans ce « nouveau » groupe et je pense que notre objectif peut être rempli si on s’en donne les moyens. La réforme des groupes va permettre plus de qualités et donc moins d’écart de niveau entre les 12 équipes, il faudra donc être très vigilantes cette saison et ne pas prendre, qui que ce soit à la légère! Personnellement, comme chaque saison il va falloir faire mes preuves car les compteurs sont remis à zéro. Il faut donc prouver que je veux ma place dans le 11 de départ et que je le mérite. Donc le premier objectif est d’accrocher une place dans le 11 de départ. Ensuite c’est de garder cette place sur le long terme. D’être performante et de prendre plaisir à jouer dans un groupe de qualité. C’est certainement mon avant dernière saison en tant que joueuse donc j’espère savourer pleinement le peu de temps qu’il me reste et atteindre les objectifs fixés avec le club.

DZB: La sélection algérienne est actuellement en reconstruction serais-tu intéressée ?

R.S: Toute joueuse de haut niveau rêve de porter les couleurs d’une nation et de vivre des moments uniques sous ce maillot. Je sais que mon père serait fier de moi si j’étais amenée à pouvoir vivre cette expérience. Maintenant j’arrive sur une fin de carrière et comme je l’ai déjà dit les promotions plus jeunes ,qui arrivent, sont douées de talents.Je me concentre sur les objectifs du club pour le moment.

DZB: Toi qui connait bien la d1 et la d2 penses tu que la sélection peut faire une équipe compétitive pour la prochaine coupe du monde ?

R.S: Bien-sûr des joueuses d’origine algérienne qui évoluent en D2 ou D1, il y en a pas mal! Je pense qu’ils peuvent faire une équipe cohérente et compétitive pour des compétitions de haut niveau! Le plus dur dans la création d’un groupe c’est de réussir à mettre les talents individuels au service du collectif. C’est à dire ne pas prendre forcément les 11 meilleures joueuses mais faire le meilleur 11… C’est une tâche compliquée pour un sélectionneur.

DZB: Quelles sont tes qualités et tes défauts dans le jeu ?

R.S: Je vais démarrer par mes défauts. Je ne suis pas une joueuse rapide ni à l’aise du mauvais pied. Je suis un peu râleuse. J’ai la chance de passer mes diplômes d’entraîneur depuis 9 ans environ. Du coup ça me permet d’être plus intelligente dans mon jeu et d’atténuer ces défauts. Je suis à l’aise balle aux pieds, j’essaie d’être un relais pour le coach sur le terrain. D’analyser les problématiques qu’on peut rencontrer et d’essayer de trouver les solutions. Le fait de « baigner » dans les formations d’entraîneur me permet d’être toujours en réflexion. C’est très riche pour mes connaissances personnelles.rachel 43

DZB: Quel est ton modèle chez les hommes ?puis chez les féminines ?

R.S: Celui qui m’a donné envie de jouer au foot, celui qui m’a fait frissonner de nombreuses fois de part ces gestes élégants, propres et efficaces, et qui maintenant est devenu un grand entraîneur qui arrive à capter l’attention total du groupe mais surtout à le sublimer c’est bien entendu ZZ (Zizou). Chez les filles, la brésilienne Marta a toujours été impressionnante car je la trouve complète. Même si avec l’âge et la qualité des jeunes joueuses qui arrivent on la voit, elle a une qualité de dribble, de vitesse, elle est toujours déterminée dans ce qu’elle fait et elle arrive à porter son équipe vers le haut.

DZB: Serais-tu intéressée par une carrière à l’étranger ?si oui dans quel club et quel pays ?

R.S: Pas forcément… Je suis bien en France. Après la curiosité me pousserait vers les states parce que là-bas le foot féminin est très respecté et développé via les universités. Mais je n’y ai jamais vraiment pensé..

DZB: As-tu un message ou une dédicace pour nos lecteurs ?

R.S: Si des joueuses lisent, je vous conseille de penser à « l’après-carrière » le plus tôt possible. Malheureusement dans le foot féminin les carrières s’arrêtent assez tôt et si vous n’avez pas d’idées lancez vous dans la carrière d’éducatrice ou d’entraîneur, ça vous permettra de devenir plus intelligente en tant que joueuse tout en récupérant un complément financier à côté … A bientôt