EN: Le peuple revendique une révolution dans l’effectif

Il est vrai qu’ils sont nombreux parmi les fans de la sélection algérienne à pointer du doigt le sélectionneur national, Lucas Alcaraz, lui imputant la responsabilité de la défaite amère concédée avant-hier à Lusaka face à la Zambie, il faudra reconnaitre aussi que les joueurs ne sont pas exempts de tout reproche.

En effet, ils sont unanimes les spécialistes en Algérie à tirer à boulets rouges sur les joueurs de l’équipe nationale, notamment les cadres, eux qui sont les principaux acteurs sur le terrain. C’est le cas de l’entraineur de l’ES Sétif, Kheïreddine Madoui.

«Certes, dans ce genre de situation c’est l’entraîneur qui est souvent désigné du doigt, mais il ne faut pas oublier que depuis déjà deux années, certains joueurs de l’équipe nationale, notamment les cadres, multiplient les mauvaises performances. Il est temps de faire un bilan de ces deux dernières années afin de mettre tout un chacun devant ses responsabilités. Personnellement, j’ai remarqué que certains joueurs ont deux visages. L’un séduisant sous les couleurs de leurs clubs respectifs, et l’autre sombre sous le maillot de la sélection nationale. Et si les concernés n’apportent plus le plus escompté, c’est qu’ils n’ont jamais été inquiété dans leur poste. Ils savent à l’avance qu’ils allaient être titulaires, et ce quel que soit leur forme. C’est ce qu’il faudra changer à l’avenir», conseille le champion d’Afrique avec l’Aigle noir en 2014.

Même son de cloche chez la plupart des techniciens algériens, et surtout dans la rue algérienne qui appelle tout simplement à une révolution au sein de l’effectif de l’équipe nationale. Pour ce faire, il faudra notamment avoir sur le banc un entraîneur ayant de la poigne, du genre par exemple de l’ancien sélectionneur national, le Bosnien Vahid Halilhodzic.

A présent que l’on est pratiquement éliminés du Mondial-2018, il est utile de commencer à songer à l’avenir de cette équipe nationale qui continue tout simplement sa descente aux enfers au grand dam des supporters des Verts qui pensaient à un certain moment que leur équipe est sur la bonne voie pour se hisser au statut des ténors du monde.

«C’est une grosse déception que l’on ressent après ce match. Je crois que le moment est venu pour que la FAF analyse la situation en ayant la tête froide et en mettant de côté toutes les émotions. Il faudra penser à bâtir une équipe solide, et cela passe d’abord par stabiliser l’effectif, notamment en défense», conseille Antar Yahia, le libéro de charme des Verts entre 2003 et 2012.

«Comme notre formation est engagée également dans les éliminatoires de la Coupe d’Afrique de 2019, alors qu’il lui reste aussi à livrer trois autres rencontres pour le compte des qualifications au Mondial-2019, il faudra en profiter pour travailler la cohésion. La priorité devra être donnée dans ce registre au secteur défensif qui connait des changements fréquents dans sa composante, ayant fini par lui jouer un mauvais tour», a-t-il encore regretté.