Guerre des clans au Symposium du football national

Le symposium sur la relance du football national, présenté comme une rencontre devant rassembler la grande famille du football national, aura été malheureusement une occasion pour plusieurs acteurs du football en Algérie d’afficher leurs divergences et leurs différences pour ne pas dire leur animosité.
On pouvait ainsi constater que ceux qui sont opposés au président de la FAF, Kheireddine Zetchi, étaient assis du coté du président de la LFP, Mahfoud Kerbadj. Il s’agit notamment des présidents de club qui se considèrent beaucoup plus proches de Kerbadj que de Zetchi qui les a snobés.
En ce sens, les présidents de club continuent de considérer que Zetchi a été parachuté et a été «élu» sans qu’il ne présente un programme ou un plan d’actions. Les présidents de club ont relevé que Zetchi a opté pour ce symposium qu’il adoptera par la suite comme son propre programme, au moment où les pros-Zetchi ont ouvert le feu sur l’ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua.
Ils ont accusé Raouraoua de ne s’être occupé que de l’équipe nationale et de ne s’intéresser qu’à la qualification à la coupe du monde. Pour atteindre ses objectifs, Raouraoua importait des joueurs et avait ainsi tué la formation et le développement dans le football algérien, selon les commentaires des pro-Zetchi.

Du fait de ces divergences, plusieurs participants ont quitté le symposium juste après la cérémonie d’ouverture, à l’exemple du président de la LFP, Mahfoud Kerbadj ou d’autres présidents de club.
Ce symposium a également été l’occasion pour le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, d’afficher son opposition et ses divergences avec le président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf. La poignée de main entre les deux hommes était froide. Pis encore Ould Ali et Berraf ne se sont pas regardé les yeux dans les yeux au moment où ils se sont serré la main.
L’autre fait marquant de ce symposium consiste en la présence de ceux qui soutenaient à mort Raouraoua pour retourner la veste et adopter la politique de l’à-plat-ventrisme avec Zetchi. Il s’agit en fait de dirigeants qui pullulent dans le monde juteux du football depuis des années et qui ont survécu à toutes les périodes, de la réforme à celle du désengagement de l’Etat et de l’instauration du professionnalisme dans le football.
Ce sont des dirigeants qualifiés de dinosaures et d’opportunistes qui continuent de se sucrer et de se servir du football, à l’exemple de certains inamovibles présidents de clubs ou de ligues régionales qui sont en poste depuis plus de 20 ans.  Ce sont ceux-là qui appellent au rajeunissement dans le football et à la lutte contre la corruption.