Rajevac revient sur tout ce qui s’est rééllement passé en EN

Dans une interview accordée au magasine Goal.com, Milovan Rajevac (ex sélectionneur de l’Algérie) est revenu sur son cour passage à la tête de la sélection.

Après ce Mondial, on vous a un peu perdu de vue. Jusqu’à cette courte expérience en Algérie. Cela ne s’est pas bien passé là-bas. Pourquoi ?

Oui, c’était court. Seulement deux matches, dont un qu’on a gagné sur le score de 6-0. Et dans le second, on fait match nul. Mais, là-bas, il y a eu des évènements qui sont allés contre moi. Il y a eu une divergence d’opinion, la fédération a fait le choix de ne pas me soutenir et on s’est séparés. Mais je ne veux pas trop parler à propos de cette période-là. L’Algérie a une grande équipe, mais il existe un énorme décalage entre son potentiel offensif et défensif. S’ils s’améliorent défensivement, ils peuvent monter à un niveau très élevé.

Il y avait pourtant de très bons joueurs dans cette équipe…

Tout le monde met en avant Mahrez et les autres stars qu’il y a là-bas, mais lorsque j’y étais, le principal nom c’était Soudani. Après tout, c’est celui qui a marqué le plus de buts. Il était le joueur le plus important pour nous. Et c’est quelqu’un qui maitrise très bien la langue croate. Je ne parlais pas français, et il m’a beaucoup aidé pour la traduction. C’était quelqu’un d’extrêmement professionnel et qui m’a manifesté beaucoup de soutien. Il y a des choses qui n’allaient pas dans cette équipe, mais je ne peux en revanche dire que du bien de Soudani. Il reste le meilleur joueur de la sélection algérienne. Et j’espère vraiment


 » Dans mon esprit, le collectif doit toujours passer avant les individualités »


On prétend qu’il y a eu un clash avec Sofiane Feghouli après la rencontre contre le Cameroun. Un joueur qui depuis paierait son comportement ce soir-là…

Je ne me sens plus concerné par ces problèmes. L’Algérie a de très bonnes individualités, une très bonne équipe. C’est facile de travailler lorsque la fédération est à vos côtés. Mais lorsque ce n’est pas là cas, les problèmes commencent. Et j’ai encore la conviction qu’il y avait de très bonnes choses à faire là-bas. Malheureusement, je n’avais pas non plus Sofiane Hanni à ma disposition. Un très grand joueur qui évoluait alors à Anderlecht. De tous les joueurs, c’est celui qui était dans la meilleure forme. Je ne vais pas donner de noms, mais il y a des joueurs qui n’étaient pas du tout prêts physiquement et ils voulaient tous jouer. Il y en a même qui arrivaient avec un surpoids de 10 kilos.

Aujourd’hui, vous êtes en charge de la sélection thaïlandaise. Quel est votre objectif avec cette équipe ?

Après le Mondial 2010, j’avais des vues sur la Russie et les Etats-Unis. Mais, je ne m’en suis pas rendu compte quand je me suis retrouvé à profiter d’un break de quatre ans. Aujourd’hui, je m’occupe effectivement de cette sélection de Thaïlande et on veut réussir quelque chose en Asie. Dans mon esprit, le collectif passe toujours avant les individualités. Le Thaïlande n’est pas la meilleure sélection en Asie, mais on a montré qu’on peut gêner l’Australie. On doit encore travailler pour arriver au niveau de la Corée du Sud et du Japon. Là, il y a la Coupe d’Asie 2019 qui arrive dans pas longtemps. Si on est bons dans ce tournoi, je pense que je reviendrai au niveau auquel j’étais avant.

goal