Ould Ali limogé, Zetchi se sent menacé

Le limogeage du ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, a fait beaucoup d’heureux dans les milieux sportifs algériens. Ould Ali qui avait l’intention d’éradiquer la mafia dans le monde du sport, a été mal orienté par ses conseillers d’où la résistance de ceux qui ont la mainmise sur le sport en Algérie.
Le départ d’Ould Ali permet ainsi au président du COA, Mustapha Berraf, de respirer. Il faut reconnaître que ce dernier a résisté face à Ould Ali qui l’avait traité de tous les noms sans pouvoir le déloger de son poste. Il reste à savoir quelle sera l’attitude des présidents des fédérations sportives qui avaient réélu Berraf à la présidence du COA avant de se retourner contre lui sur ordre du MJS. Mais ces présidents devraient pratiquer leur sport favori, à savoir le retournement de veste.
Pour sa part, le président de la FAF, Kheireddine Zetchi devrait trembler car il était protégé par Ould Ali. C’est ce dernier qui était derrière le départ de Mohamed Raouraoua pour parachuter Zetchi à la tête de la FAF et lui imposer un nombre de membres au sein du bureau fédéral.
Le départ d’Ould Ali intervient à quelques jours de la tenue de l’AG ordinaire de la FAF, le 23 avril. Ould Ali avait entamé la campagne électorale de Zetchi afin que les présidents de club et des ligues approuvent le bilan du président de la fédération et ne lui retirent pas confiance. Avec le départ d’Ould Ali, la donne va changer et il y a risque sur la FAF.
Toutefois, il faut compter sur le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab qui a été un ancien footballeur international de l’équipe espoir algérienne. Il connait parfaitement le monde du sport pour avoir été pratiquant.
A cela s’ajoute son expérience en matière de gestion dans la mesure où il a été wali de Sidi Bel Abbes puis de Bejaia (son dernier poste). Auparavant il a été secrétaire général de la wilaya d’Alger et wali délégué à El Harrach.
Il est vrai que Hattab hérite d’une situation compliquée, mais il demeure en mesure de désamorcer les situations de conflit ayant atteint un haut degré de pourrissement au temps d’Ould Ali.