Madjer: « J’ai porté le maillot du FC Valence avant Feghouli et même Cruyff me voulait à l’Ajax »

« Dites que je suis le premier Algérien à avoir porté le maillot du FC Valence »

Décidément, Madjer sera poursuivi là où il va par l’ombre de Soso Feghouli, l’un des joueurs qu’il a décidé d’écarter, du moins pour le moment. Etant donné que 3 joueurs algériens ont déjà porté par le passé le maillot valencian, à savoir Feghouli, Saïb et Madjer, le nom de l’actuel joueur de Galatasaray ne pouvait qu’être associé à l’interview.

Appelé à raconter son court passage interrompu par une grave blessure, Madjer s’exécute, mais n’oublie pas de mentionner qu’il n’est pas le 3e Algérien à jouer à Valence, mais le 1er. Le hasard a voulu que les deux autres, à savoir Saïb et Feghouli, sont les seuls qui osent ou ont osé le critiquer : « Au fait, vous m’avez cité en dernier lieu parmi les 3 ; or je ne suis pas le troisième, je suis le premier Algérien à jouer avec le Valencia CF (il sourit).»

« J’aurais dû me soigner et rester plus longtemps à Valence»

Le coach national affiche sa fierté d’avoir porté le maillot du FCV.

Il raconte comment son parcours s’est arrêté rapidement, il regrette cela, il n’oublie pas d’afficher aussi sa fierté d’avoir joué avec certains joueurs et surtout sous la coupe d’Alfredo di Stefano, l’une des légendes vivantes du Real : « Le fait d’avoir défendu le maillot de Valence me rend très fier. Le public de cette équipe est un vrai trésor surtout à Mestalla, mais je n’ai pas eu beaucoup de chance car je me suis sérieusement blessé à la jambe gauche et je n’ai pas pu rendre aux fans leur confiance et l’affection qu’ils m’ont manifestée. Honnêtement, j’aurais aimé mieux soigner ma blessure et rester un peu plus longtemps. Je suis arrivé en forme et la blessure a tout détruit ; pourtant j’avais rencontré le vice-président qui m’a proposé un contrat de 3 ans. L’offre de Porto était certes plus intéressante, mais la décision de partir n’était pas seulement la mienne.»

« Di Stefano m’a marqué »

Madjer continue à raconter ses souvenirs, une attitude loin d’être innocente lui qui est fustigé de toutes parts ces derniers temps: « Les souvenirs sont très bons, tous excellents. C’est une belle ville. Parmi les joueurs dont je me souviens d’une manière particulière, Quique Sánchez Flores et Voro  et le numéro 10 ; nous étions des amis très proches car il me parlait en français, il s’agit de Javier Subirats, il m’a aidé à être dans le groupe, à m’adapter. La personne qui m’a marqué à Valence était, sans aucun doute, Alfredo Di Stéfano, un grand entraîneur et un homme magnifique. Quand je parle d’Alfredo, j’ai la chair de poule, un grand gentleman. »

« Cruyff me voulait aux côtés de Van Basten à l’Ajax»

Quand Madjer a rejoint Valence, ce dernier venait de revenir en Liga, il raconte les conditions de son transfert : «L’équipe venait de faire le retour à la première division après une année dans l’enfer de la 2e Division. Pour ma part, après quatre ans à Porto, je voulais vivre une autre expérience. Un grand club est grand par son histoire, son palmarès, pour le potentiel de ses fans, sa popularité. Un ou deux ans auparavant, j’avais aussi des contacts avec l’Ajax de Cruyff, lui-même était venu à Porto pour me parler parce qu’il voulait construire un duo avec moi et Van Basten ; ça ne s’est pas concrétisé. Je ne regrette pas d’être allé à Valence, il venait de réussir son accession et depuis, il n’est jamais retombé.

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