Les règlements CAF n’étaient pas en sa faveur
Voilà pourquoi l’EN était contrainte de jouer face à la Gambie
Ayant vu les images en direct à la télévision et la main courante remplie de supporters gambiens, beaucoup se sont demandés pourquoi l’EN a quand même accepté de jouer le match au vu de ce qui se passait autour de la pelouse. Et bien si les Verts sont rentrés sur le terrain une heure et demie après le coup d’envoi initialement prévu, c’est-à-dire à 18h heure locale au lieu de jouer à 16h30, tout simplement parce que le commissaire au match de la CAF présent l’a décidé. En effet, après plusieurs minutes de transactions avec les représentants de la FAF, et surtout après qu’il ait mis au courant les responsables de la CAF de ce qui se passait au stade de l’Indépendance de Bakau, le commissaire au match a eu le feu vert et a décidé de faire jouer le match. Il faut dire que juste après que la décision ait été prise, il est vite parti dans les vestiaires des Verts pour les informer qu’ils avaient 10’ pour rejoindre la pelouse. Aussi, d’un air menaçant, le commissaire de la rencontre venu de la Sierre Leone leur a même fait savoir qu’ils risquaient beaucoup plus dans le cas où ils refuseraient de jouer avec les supporters présents, en précisant au boss de la FAF que s’il venait à prendre une telle décision, il n’avait qu’à en assumer les conséquences
En cas de refus, l’EN aurait été éliminée de la prochaine CAN
C’est pour dire que dans de pareils cas, seul le commissaire de la rencontre est habilité à prendre une telle décision. L’arbitre de la rencontre et tant que le match n’a pas débuté, il n’a aucun pouvoir. D’ailleurs, le trio tunisien partait lui-même aux nouvelles auprès du commissaire du match pour savoir ce qui se passera : «Franchement je ne sais pas ce qui va se passer. On attend la décision de la CAF. Nous, nous sommes à leur disposition. On nous dit de jouer on joue, on nous dit de n’a pas jouer, on exécutera aussi», nous avait-il précisé durant les 90’ d’attente. En épluchant les règlements de la CAF relative à la coupe d’Afrique des Nations, et bien l’article 64 dans le chapitre 27 (forfait, retrait, refus de jouer, remplacement) précise : «Si, pour n’importe quelle raison, une équipe se retire de la compétition ou ne se présente pas à un match, hormis les cas de force majeure admis par la Commission d’organisation, ou refuse de jouer ou quitte le terrain avant la fin réglementaire du match sans l’autorisation de l’arbitre, elle sera considérée perdante et sera définitivement éliminée de la compétition en cours.» C’est pour dire que dans le cas où l’EN n’avait pas joué ce match, elle aurait non seulement perdu le match, mais aussi éliminée d’office de la prochaine CAN prévue au Cameroun, dans le cas où le CAF ne décide pas de changer de pays hôte d’ici là.
Le seul cas où les Verts auraient gagné le match
En fait le seul et unique cas dans lequel notre équipe nationale aurait eu gain de cause, ça aurait été dans le cas suivant. L’article 16, alinéa 16.19 dans le chapitre 08 (organisation des matches) stipule : «Si l’arbitre est obligé d’arrêter le match avant sa fin réglementaire à cause d’un envahissement du terrain ou d’une agression contre l’équipe visiteuse, l’équipe hôte sera considérée comme perdante et sera éliminée de la compétition, nonobstant les sanctions prévues par les règlements », précise-t-il. Donc dans le cas où il y aurait eu envahissement de terrain pendant le match, l’arbitre aurait été habilité à arrêter la rencontre, et l’EN désignée vainqueur de la confrontation avec d’autres sanctions appliquées contre la Gambie. D’ailleurs c’est pour cette raison, que tout au long du match, le speakeur du stade n’a pas cessé de supplier les fans de ne pas envahir la pelouse, expliquant que des sanctions sérieuses seraient appliquées contre leur équipe. Voilà donc il était essentiel de jouer le match, et même le résultat ne changera pas, c’est-à-dire que le résultat de 1 but partout sera bel et bien maintenu.
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