Faiblesse de la FAF, insolence des présidents de clubs, le foot Algérien infesté de voyous

Le monde du football en Algérie passe pour être un facteur d’instabilité et de violence alors que le football et le sport en général sont supposés véhiculer la culture de la tolérance et de rapprochement au sein de la société voire entre les peuples.
En Algérie, le football qui se confond malheureusement avec les voyous, est devenu un phénomène qui menace la stabilité de la société. Envoyer son fils au stade pour suivre un match de football s’avère très dangereux, alors que les parents ne se déplacent plus au stade avec leurs enfants au risque d’entendre des propos nauséabonds, sans parler des agressions physiques et des bagarres entre supporters.
Le comportement des supporters algériens sur et en dehors des tribunes des stades reflète en effet l’attitude des dirigeants qui sont à la tête des clubs et des structures de gestion du football. Dans un passé récent, les dirigeants de club étaient appelés «éducateurs». Ces grands dirigeants étaient anonymes et les supporters ne les connaissaient pas. Cela nous renseigne sur l’humilité de ces dirigeants qui étaient réellement des militants du sport et des responsables désintéressés.
Aujourd’hui, les présidents de club sont plus connus que les joueurs et utilisent le club à des fins personnels pour se rapprocher des walis et des autres hauts responsables du pays, non pas pour servir le club mais pour régler leurs affaires personnelles.
Cette situation a conduit le football et le sport en général droit vers le mur. Cela explique en grande partie l’absence de l’éducation, de la formation et du développement dans le football algérien, lequel importe les joueurs et les entraîneurs.
Ce qui se passe tous les week-ends sur les stades de football est inquiétant. Compte tenu de la situation actuelle du pays, dont la stabilité est menacée quotidiennement, le football pourrait constituer un facteur de déstabilisation à cause des dirigeants et responsables inconscients.
Quand un président de club affirme que les erreurs d’arbitrage risquent de provoquer des émeutes, il s’agit en fait d’un appel à la violence. Quand un président de club se dit menacé de mort et que les erreurs des arbitres ne sont plus tolérées, il y a risque de dérapage. Les accusations mutuelles des présidents de club tendent aussi à inciter les supporters à la haine et à la violence. A cela s’ajoute les aveux du président de la FAF quant à l’existence de la corruption dans le football algérien.
En somme, le football en Algérie est devenu un danger pour la stabilité du pays car il est impardonnable que des présidents de club qui dilapident les milliards de dinars du contribuable, allument le feu de la fitna en Algérie.
Il faut aussi relever la faiblesse de la FAF dont les responsables étaient d’anciens présidents ou dirigeants dans des clubs et se retrouvent de ce fait gênés de parler de lutte contre la violence et la corruption.

dia Algérie