Rouaouraoua veut casser les plans de Zetchi ?

Après avoir copieusement critiqué les bilans moral et financier de la FAF lors de la dernière assemblée générale qui s’est tenue à Sidi Moussa, l’ancien président de la FAF Mohamed Raouraoua s’apprête à réapparaître cette fois pour tenter un dernier baroud d’honneur et essayer de défendre son grand projet menacé de disparition.

L’ancien patron de la Fédé est rentré hier au pays « pour profiter de quelques jours de repos auprès des siens », selon la version officielle, mais en même temps, Raouraoua va se pencher comme il se doit sur la prochaine AG à laquelle il sera naturellement convié en tant qu’ancien président, sauf que, cette fois-ci, il ne sera pas le bienvenu ; il essayera surtout de toutes ses forces d’empêcher la FAF de faire passer son nouveau projet qui se bâtirait sur les fondations du sien, à savoir le grand projet de l’hôtel de la Fédération à Dely Brahimi.

Jouer les trouble-fête

Dans l’une de nos précédentes éditions, on se demandait déjà comment va se passer la journée de samedi prochain d’autant qu’il y aura cet enjeu de taille, celui de faire capoter un projet et mettre en place un autre. Pour ce faire, il faudra que les mêmes membres de l’AG ayant voté pour l’hôtel annulent le projet en question et approuvent celui des 4 centres fédéraux. Zetchi veut que l’approbation soit totale, qu’elle se fasse à l’unanimité exactement comme cela a été le cas lors de son élection ou lors de l’approbation du projet de l’hôtel de Raouraoua, sauf que cela risque de ridiculiser ses membres devant le monde. Les travaux seront couverts par les médias et cela sera suivi par les amoureux du football au pays. Zetchi veut avoir l’unanimité car il pense que c’est un projet que personne ne peut refuser, mais en même temps, son prédécesseur ne veut pas mourir ; il compte défendre crânement son projet et tenter de le sauver. Mais pour y arriver, il faudra convaincre les votants de se rebeller. A-t-il encore le contrôle de ce beau monde pour atteindre son objectif ?

Arguments

En tout cas, ‘’El Hadj’’ avait déjà fait son exposé et expliqué pourquoi son projet ne doit pas être annulé. Son intervention lors de la dernière AGO a fait du bruit ; elle n’était pas attendue, car personne n’était sûr de sa présence. Idem pour celle de samedi prochain puisque Raouraoua a préféré taire l’infirmation hier quelques minutes après son retour à Alger de Paris. Une chose est sûre, que ce soit lui-même ou via d’autres personnes, Raouraoua veut jouer les trouble-fete et perturber le projet des académies que s’apprête à faire passer Zetchi. Il faut dire qu’avec les chiffres avancés à l’image des très attrayants 48 milliards qui seront versés annuellement dans les caisses de la FAF par la société qui gère Sheraton, il y a de quoi oser la comparaison : « On a inséré ce projet dans le budget de 2017 avec 300 milliards, alors que le reste, qui devrait être prêté par le Trésor public, a eu l’accord pour 15 ans de délai de remboursement avec 3 années de différé. Ce qui veut dire qu’on ne devrait commencer à rembourser  qu’après trois années d’exploitation de l’hôtel. Selon le business-plan, cet hôtel devrait nous rapporter 48 milliards par an de la part de Sheraton. C’est ce que prévoit l’accord avec Sheraton. Or, en ne réalisant pas cet hôtel, on déduit facilement ce qu’on perd comme argent», a-t-il lancé lors de l’AG du mois d’avril dernier. Ces propos ont-ils eu l’effet escompté ? les membres de l’AG vont-ils oser dire non aux actuels locataires du siège de Dely Brahim ? Ce qui est certain, le président sortant va tout essayer pour défendre son projet. Il va profiter de quelques tensions dans les coulisses ; un mouvement de récolte de signatures a été mis en branle dans un passé très proche pour tenter un coup d’Etat. Preuve que dans cette AG composée de plus de 80 personnes, il se pourrait qu’il y ait des opposants. Raouraoua les exploitera-t-il pour renverser la vapeur ou au moins priver l’actuel bureau d’avoir l’unanimité souhaitée ?

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