EN: Andy Delort », le bon plan B »

Non convoqué initialement car non-qualifié par la FIFA puis rappelé parce que Haris Belkebla a été renvoyé, Andy Delort a connu le moment dont il a tant rêvé. Le sociétaire du Montpellier HSC a été sollicité par le staff technique de la sélection dans un contexte délicat et après un concours de circonstances qui lui a été favorable. Son arrivée fera certainement parler et permettra d’éclipser les polémiques. Retour sur un débarquement qui cache autre chose en plus de l’apport sportif : un coup de communication

Les incertitudes pour les Verts, c’était ce milieu de terrain où le déséquilibre était palpable lors des dernières sorties. Il fallait essayer des joueurs dans ce secteur et Belkebla avait le potentiel pour y remédier. Hélas, on n’a même eu le temps de voir ce qu’il aurait pu apporter. L’incident est connu par tout le monde. Il ne sert pas à grand-chose d’en reparler et rappeler pourquoi il a été « sacqué ». Dans un premier temps, c’est le nom de Mohamed Benkhemassa (USM Alger) qui avait circulé sans pour autant être officiellement communiqué. C’était donc officieux. Réclamé par une partie du vestiaire, l’expérience de Saphir Taïder n’aurait pas été de trop dans un secteur assez délicat (Abeid souvent blessé, Guedioura souvent expulsé). Mais après réflexion, Djamel Belmadi et les membres de la Fédération ont décidé de choisir un autre suppléant qui n’évolue pas dans le même compartiment. Et le choix s’est porté sur Andy Delort. Pas anodinement.
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Cette décision est loin d’être anecdotique pour diverses raisons. En effet, le coach des « Fennecs » voulait le Héraultais dans ses rangs pour disputer la compétition. Mais il se trouve que la procédure auprès de la FIFA n’a pas été accomplie à temps pour acter le changement de la nationalité sportive qui lui permet de jouer pour l’Algérie et la sélection. A partir de là, Belmadi a dû revoir ses choix et les modifier. Il a décidé de retenir Youcef Belaïli qui était curieusement en ballotage avec l’ancien joueur de Caen. Ce dernier est devenu sélectionnable il y a quelques jours, le driver de l’EN ne pouvait pas passer à côté sachant qu’appeler Delort permettrait aussi de faire oublier l’incident Belkebla et le dépasser. Surtout que la Fédération algérienne de football (FAF) n’a pas fait preuve de célérité dans le traitement de la maladresse de Belkebla pour le remplacer. Le fait que Delort débarque à Doha est un évènement. Il relèguera tout au second plan. Il comblera le vide numérique de Belkebla et le groupe cherchera à faciliter son intégration. Surtout que le néo-Fennec n’a jamais fait de regroupements avec la sélection. Un nouveau souffle et un élément de talent qui aura tout à prouver au niveau international. Demain matin, l’attaquant de 28 ans connaîtra son premier galop d’entrainement avec l’équipe nationale et sans doute ses premières minutes face au Mali. Et on peut déjà remarquer que sa venue enflamme la toile. Il lui reste à mettre le feu sur le terrain.

LA GAZETTE DU FENNEC