Feghouli donne son avis sur un match Algérie-France

Le milieu de terrain des Verts Sofiane Feghouli a accordé, lundi soir, une interview au site la Gazette du Fennec où il est revenu essentiellement sur la dernière CAN remportée avec brio par l’EN, mais aussi sur plusieurs sujets qui font l’actualité. Le sociétaire de Galatasaray a notamment commenté l’information d’un possible match amical entre l’Algérie et la France l’année prochaine, ne cachant pas toutefois sa préférence d’affronter des équipes sud-américaines : «Un Algérie-France en amical ? A vrai dire, je n’ai pas d’avis, puisque rien n’est encore officiel. J’ai lu ça dans les journaux uniquement. Moi, je suis pour des matchs amicaux qui nous fassent progresser. C’est vrai que sportivement parlant, la France, elle est championne du monde et ça serait du coup un gros test. Après, sincèrement, je préfère jouer des équipes de l’Amérique du Sud.»

«La Colombie ? Oui, Ce sera un bon test»
Alors que les médias colombiens assurent qu’un match amical se tiendra entre la sélection de leur pays avec l’Algérie, Feghouli a donné son avis sur cette possible rencontre : «Cela pourrait être un bon test pour nous. Je préfère jouer des équipes sud-américaines qui sont semblables à la nôtre. On verra ce que ça va donner. Aussi, j’aime bien jouer contre de grosses sélections africaines comme le Ghana par exemple. Dommage que ça ne s’est pas fait lors de notre précédent stage.»

«C’est bien que Mahrez ait pris le brassard, ça lui a donné plus de responsabilités»
Sofiane Feghouli s’est exprimé sur la décision de Djamel Belmadi de donner le brassard de capitaine à Riyad Mahrez : «C’est bien que Mahrez ait pris le brassard car ça lui a donné plus de responsabilités. J’étais d’accord avec ça. Personnellement, moi, je n’ai pas besoin du brassard pour donner le meilleur de moi-même. Je suis toujours là pour les autres et montrer l’exemple. J’ai dit à Riyad que je suis à fond derrière toi, que je n’avais pas d’égo et que ce brassard va être une bonne chose pour toi.»

«J’avais suivi la CAN 2017 à la télé et c’était déplorable, il fallait corriger ça»
L’ancien joueur de Valence explique ce qui a changé entre 2017 et 2019 : «J’avais suivi la CAN 2017 à travers la télé car je n’étais pas convoqué. Ce fut une véritable catastrophe. L’EN avait montré une image déplorable. Ça nous a tous fait mal. Il fallait corriger ça et on l’a bien fait deux ans plus tard. Belmadi a beaucoup apporté à la sélection. C’est un meneur d’hommes. Il a fait confiance à des joueurs, les a mis en confiance et ces derniers ont répondu sur le terrain de la meilleure des manières. Tous les joueurs se sont mis au service du collectif.»

«Depuis l’arrivée de Belmadi, les mentalités ont changé et le travail a fini par payer»
Et d’enchaîner : «Depuis l’arrivée de Belmadi, les mentalités ont évolué. Quand il est arrivé, il a commencé par montrer des vidéos, des reportages pour montrer l’importance du maillot national. Certains joueurs n’avaient jamais entendu parler de l’équipe du FLN. Ils étaient donc contents. Le coach a mis en place un groupe avec une mentalité de gagneur. Un travail sur 10 mois qui a payé au final. Il a donné sa chance à tout le monde et ceux qui ont fini par jouer ont réussi à valider leurs places. Un groupe s’est vraiment dégagé.»

«La victoire au Togo a été le déclic et on savait qu’on pouvait être champions d’Afrique après notre victoire aux poules face au Sénégal»
«La victoire acquise au Togo (1-4) a constitué pour nous le déclic. A la CAN, on a débuté parfaitement le tournoi et le match où je me suis dit qu’on pouvait devenir champions d’Afrique, c’est celui qu’on a remporté face au Sénégal lors de la phase de poules. C’était un match sérieux de notre part et on avait emmagasiné beaucoup de confiance.»

«Physiquement, la CAN a été éprouvante pour nous, certains joueurs risquent d’accuser le coup au cours de la saison»
Soso a évoqué par la suite le volet physique durant cette CAN : «Physiquement, ça été très difficile. Ce fut très éprouvant pour nous, mais on a tenu bon et tout s’est joué sur le mental. Je pense que durant la saison actuelle, il y aura des joueurs qui vont accuser le coup. Le match le plus difficile du tournoi ? La Côte d’Ivoire. Il faisait très chaud et l’adversaire dispose de joueurs très athlétiques. Même la finale n’a pas été simple. Le fait d’avoir marqué très tôt dans le match nous a obligés à beaucoup défendre.»

«Même s’il n’a pas marqué beaucoup de buts, Bounedjah a été phénoménal à la CAN»
Par la suite, Feghouli a évoqué la CAN de Baghdad Bounedjah : «Heureusement qu’il a marqué en finale, sinon ça aurait difficile pour lui. Cependant, même s’il n’a pas marqué beaucoup de buts, n’empêche qu’il a été phénoménal. Il a eu un impact sur le jeu de l’équipe. Il a réalisé un nombre incalculable de courses. Dans les duels, il était omniprésent. Toujours généreux dans l’effort. Un attaquant aime toujours marquer, mais dans l’ensemble, il a été très précieux pour l’équipe. Franchement, il a été énorme durant cette CAN.»
«On doit éviter tout relâchement et viser à gagner d’autres CAN»
«Maintenant qu’on est champions d’Afrique, on sera attendus par les autres sélections. On doit continuer notre progression. Je n’ai pas peur de la pression, mais surtout du relâchement. Fort heureusement que face au Bénin, l’équipe a joué sérieusement et cela me rend confiant pour l’avenir. On a un bon staff, des joueurs de qualité et d’avenir surtout. Il faut essayer de gagner d’autres CAN et rester sur la lancée.»

«J’ai encore faim et je ne pense pas raccrocher de sitôt»
«D’un point de vue familial, ça été très dur de rester focalisé sur le travail pendant cette CAN. Je ne vois pas trop ma famille et c’est embêtant, sachant que je n’ai eu que 10 jours de vacances. J’essaye de profiter de ma carrière et je ne vous cache pas que je ne me projette pas encore sur mon futur avec la sélection car j’ai toujours faim et j’ai envie de gagner d’autres titres.»

«J’envisage de créer des académies pour les jeunes en Algérie à l’avenir»
Peut-on voir Feghouli devenir un jour entraineur, Soso a répondu : «Je ne sais pas encore ce que je vais faire après la fin de ma carrière. Devenir coach, oui, peut-être. J’aime bien analyser. En plus, je pense avoir de l’expérience et les connaissances pour cela. Après, être joueur et coach, c’est totalement différent. C’est un nouveau métier. Il faudra oublier le passé. Ceci dit, pour l’heure, j’ai en tête le projet de créer des académies en Algérie pour les jeunes footballeurs car j’aime aider les jeunes. On verra d’ici là.

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