Les premiers soucis de Djamel Belmadi

Après l’euphorie du sacre africain, l’heure est au sérieux et surtout à la préparation des prochaines échéances qui attendent l’équipe nationale.

A cet effet, comme on l’a signalé, les deux matches amicaux de cette semaine sont importants aux yeux de l’entraîneur national qui, pour parer à d’éventuelles défections à l’avenir, souhaiterait voir le comportement sur le terrain des éléments censés être les doublures des titulaires. C’était le cas du match amical disputé ce jeudi contre la République démocratique du Congo. Dans ce match, Djamel Belmadi a aligné une équipe composée essentiellement de remplaçants. A priori, c’est dans les couloirs de la défense qu’il a dû constater qu’il est difficile de se passer des services de Bensebaïni et Atal, tant que leurs remplaçants n’ont pas montré grand-chose, alors qu’à droite, Hassani, qui a joué 70 minutes, n’a pas trop participé au jeu offensif de l’équipe, se contentant davantage de défendre. Or avec Atal, le couloir droit est le plus redouté par nos adversaires tant que le défenseur de Nice participe constamment aux attaques menées par l’EN et son apport est très important. En revanche, Hassani est paru figé sur son couloir. Il faut reconnaître que sa tâche était rendue difficile par les attaquants de la RDC qui partaient souvent sur son dos, ne pouvant donc se hasarder à monter prêter main-forte à son attaque. Hassani, qui ne joue pas exclusivement au poste d’arrière droit, n’assurait comme on dit que le service minimum. A gauche, l’autre élément censé rester longtemps dans l’effectif des Verts est Chetti. Mais comment juger la prestation de l’ancien défenseur de la JSK, qui n’a joué qu’une dizaine de minutes (il a été incorporé à la 83’) et encore dans une période dominée par les Congolais ? Donc, Chetti n’avait pas assez temps pour montrer ses qualités.

 

Problème de repères

A travers leurs prestations, que ce soit Hassani ou Chetti, il serait présomptueux de les juger car l’équipe nationale, hormis la rencontre contre la Tanzanie, le coach national aligne toujours le même onze rentrant. On avait même des phases de jeu que les habituels titulaires jouaient presque les yeux fermés ; en entraîneur intelligent, Djamel Belmadi s’est appuyé sur une ossature qui se complétait bien sur le terrain. Quand celle-ci est pratiquement à 70% changée, on savait à l’avance que l’EN serait confrontée à des difficultés. Jeudi contre la RDC, on a aussi constaté que nos joueurs avaient des soucis pour rivaliser avec les toniques joueurs congolais qui, physiquement, nous ont dominés par moments durant le match. Donc, le contexte n’était pas favorable pour les nouveaux pour exprimer leurs réelles qualités, Belmadi a dû certainement le noter.

 

Prier pour que rien n’arrive à Atal et Bensebaïni

Dans un groupe tel que la sélection nationale, il est évident que l’entraîneur, avant chaque match, se prépare à procéder à des changements imprévus. Certes sur le couloir gauche, Belmadi peut utiliser Abdelaoui qui joue à Sion, voire récupérer après Farès. Mais dans l’immédiat, ça pose effectivement un petit souci pour le coach national, qui n’aura alors qu’à prier afin que pour les matches de novembre (réception de la Zambie et déplacement au Botswana) ces deux titulaires dans les couloirs, à savoir Atal et Bensebaïni, soient disponibles, car les défaillances dans ce secteur sont l’un des principaux enseignements tirés de la sortie de l’EN jeudi soir.

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