La FAF et Batelli, dans un bras de fer

Le 24 octobre dernier, la Fédération algérienne de football annonçait sur son site officiel le limogeage du directeur des équipes nationales (DEN), le Français, Ludovic Batelli. Un limogeage qui fait suite notamment aux éliminations successives de l’équipe nationale U23 et de l’EN A’. « Après une évaluation du bilan de  Ludovic Batelli, directeur des équipes nationales (DEN),   à l’issue de l’élimination de la sélection des joueurs locaux du CHAN 2020 et qui fait suite également à celle de la sélection des U23 pour la CAN TOTAL 2019, la Fédération algérienne de football (FAF) annonce qu’elle met fin à sa collaboration avec le technicien français », avait posté l’instance fédérale sur son site internet. Installé officiellement à ce poste de DEN le 6 février 2018, Ludovic Batelli, champion d’Europe avec les U19 de la France en 2016, n’aura donc tenu que huit mois en Algérie. Un autre projet sportif qui tombe rapidement à l’eau et qui fragilise davantage la politique prônée par la FAF depuis l’arrivée à la présidence de Kheireddine Zetchi. Toujours est-il, si le départ de Batelli est déjà entériné, son cas n’est pas encore totalement réglé par la Fédération. En effet, le coach français attend toujours d’avoir un tête-à-tête avec le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, pour discuter des modalités de résiliation de son contrat. Batelli ne veut pas partir sans aucun sou, lui qui a assuré à ses proches collaborateurs qu’il n’a pas trouvé en Algérie les conditions idoines pour faire convenablement son travail et ainsi atteindre les objectifs qui lui ont été tracés.

Le Français souhaite un arrangement à l’amiable
Bien que frustré de la manière dont son éviction s’est faite, Ludovic Batelli ne tient toutefois pas rancune au président Kheireddine Zetchi, du moins, pas pour le moment. L’ancien sélectionneur des équipes de France des U18, U19 et U20, qui s’était engagé avec la Fédération algérienne de football jusqu’en juin 2021 veut partir avec une compensation financière, puisqu’il assure encore que les termes de son contrat n’ont pas été respectés, notamment en ce qui concerne la décision de lui confier la sélection nationale des locaux à la toute dernière minute. Ludovic Batelli veut un arrangement à l’amiable avec la FAF avant de boucler définitivement son aventure algérienne. Il est à noter que le technicien français percevait un salaire mensuel net estimé à 22.000 euros.
La FAF s’est évité un cas Alcaraz bis
Du côté de la FAF, on estime qu’il n’y a pas d’affaire Batelli du moment que ce dernier avait un contrat d’objectifs. Sa principale mission était de faire qualifier dans un premier temps la sélection U23 pour la phase finale de la CAN 2019 et viser ensuite une qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo qui auront lieu l’été prochain. Un premier objectif raté d’emblée et par conséquent, la FAF est en droit de résilier le contrat le liant au technicien français de manière unilatérale. Il faut dire que la Fédération a bien appris de ses erreurs, elle qui s’est fait piéger dans l’affaire Lucas Alcaraz, l’ancien sélectionneur national. Le coach espagnol s’était plaint en effet de la FAF au niveau de la FIFA et attend toujours d’avoir gain de cause suite à un limogeage qu’il a considéré comme abusif, puisque la qualification des Verts pour le Mondial 2018 ne lui avait pas été assignée comme un objectif à atteindre.