EN: Quatre nouveaux sont prêts à gagner leurs places

Pour le début des éliminatoires de la CAN, le sélectionneur a fait le choix de convoquer plusieurs nouveaux. Ils ont tous, à des degrés divers, une opportunité à saisir afin de bousculer l’ordre établi.
Habituellement, les rencontres de compétition sont peu propices à des essais. La plupart des sélectionneurs choisissent la stabilité et optent pour ce qui marche bien lorsque l’enjeu et la pression sont de retour. Mais, et c’est la preuve qu’il ne fait vraiment rien comme les autres et se repose sur ses propres convictions, Djamel Belmadi a choisi de convoquer six nouveaux éléments par rapport à la liste du mois d’octobre. Il y a les retours de blessure d’Andy Delort et d’El-Arbi Hilal Soudani, mais il y a aussi la convocation de quatre éléments qui ne comptent aucune cape sur la scène internationale : Adem Zorgane, Reda Halaimia, Adam Zorgane et Haris Belkebla. Quatre néophytes qui débarquent sur la pointe des pieds mais qui ont des arguments à faire valoir et peuvent même aspirer, à terme, à concurrencer quelques titulaires.

Haris Belkebla, le « banni » avide de revanche

Privé de la CAN à cause d’une blague de mauvais gout mais pour laquelle il a visiblement suffisamment payé, le milieu défensif de Brest revient en sélection. S’il est dans l’obligation de se tenir à carreau lors de son temps libre, sur le terrain, en revanche, il a tout intérêt à se lâcher et s’exprimer comme il sait le faire. Il n’est pas sûr que Belmadi fasse appel à lui immédiatement, mais le natif d’Aubervilliers incarne aussi une solution d’avenir puisqu’il est censé assurer la succession d’Adlène Guedioura au poste du milieu récupérateur. Ce dernier a prouvé durant la Coupe d’Afrique qu’il n’est pas prêt encore à rendre les armes. Cependant, l’émulation générée par la présence d’un rival direct a de quoi être profitable à tout le monde. Depuis le mois d’aout dernier, Belkebla (24 ans) prouve qu’il n’a pas de difficultés pour élever son niveau de jeu. Ses performances dans l’élite française, qu’il découvre pourtant à peine, sont très encourageantes. Il n’y a pas de raison pour qu’il ne prenne pas aussi vite ses marques avec l’EN.

Reda Halaimia, enfin une doublure inamovible pour Atal ?

Loucif et Hassani ont été testés au poste d’arrière droit mais sans réussir à convaincre. Mehdi Zeffane aurait pu incarner une solution à ce poste, mais il est sans club. Pour le prochain rassemblement, c’est donc Halaimia qui se voit offrir la chance de s’imposer comme la doublure de Youcef Atal. Âgé de 22 ans, il a déjà connu les joies d’une sélection, mais avec les Espoirs uniquement. Cette saison, il fait les beaux jours de la formation de Beerschot. Sa convocation peut surprendre dans la mesure où il joue en D2 belge, mais il a été récompensé autant pour ses premiers mois en Europe que pour la progression qu’il avait eue auparavant avec le MC Oran, le club de sa ville natale. Quand on sait les latéraux de qualité (Haddou et Raho) que ce grand club de l’ouest a offert à l’EN, il y a de quoi être enthousiaste. Halaimia arrive en sélection avec une farouche envie de prouver sa valeur, et ce afin d’honorer notamment la mémoire de sa mère, décédée il y a quelques semaines.

Maxime Spano-Rahou, une option supplémentaire dans l’axe

Cet arrière de 25 ans est nouveau en sélection, mais sa convocation ne surprend qu’à moitié. D’abord, parce que depuis plusieurs mois, il clame son envie de défendre les couleurs de l’EN, et il l’avait fait notamment dans un entretien accordé exclusif à DzFoot. Mais aussi parce que ces paroles ont trouvé un prolongement dans les actes. Depuis plusieurs mois, et en particulier depuis l’entame de la saison en cours avec Valenciennes, il se montre performant et intraitable dans l’axe. En Ligue 2 française, il fait partie des meilleurs à son poste et tous louent son abattage. Tout en se plaisant à VA, son objectif est de retrouver à moyen terme la Ligue 1, celle qu’il a connue il y a quelques années avec Toulouse FC. Spano-Rahou, qui est originaire de Hennaya (wilaya de Tlemcen), n’a peut-être pas encore le pedigree pour devenir titulaire en sélection, mais il a suffisamment d’atouts pour pouvoir dépanner en cas de problème. Et il a encore le temps d’apprendre au contact des Benlamri, Mandi et compagnie.

Adem Zorgane, le jeune aux dents longues

En marchant notamment sur les pas de son ancien coéquipier Hichem Boudaoui, Zorgane a intégré la sélection A à un très jeune âge (19 ans). Mais, il serait exagéré de dire qu’il s’agit d’une sensation ou d’un grand coup de poker du sélectionneur national. Car cet élément a déjà prouvé, que ça soit avec les sélections jeunes ou avec son club, qu’il a les épaules assez larges pour tirer son épingle du jeu au milieu de ses ainés. Par ailleurs, le fait qu’il ait percé alors que ce n’était pas gagné d’avance avec un père qui est un ancien international (Malik, 9 sélections) démontre qu’il n’a pas peur des défis et qu’il est prêt à combattre n’importe quel obstacle. Capable d’évoluer à plusieurs postes au milieu, mais aussi sur les côtés, Zorgane présente un profil polyvalent et qui est forcément un atout. Cependant, on peut imaginer que si Belmadi a fait appel à lui c’est qu’il a forcément un poste bien défini où il compte l’utiliser (milieu relayeur ? meneur de jeu reculé ?). Quoi qu’il en soit, la pépite Zorgane est pleine de promesses et la meilleure façon de les justifier c’est de prouver sa valeur avec l’équipe nationale A.

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