Haris Belkebla: « Un nouveau départ avec l’Algérie »

PHOTO NICOLAS CREACH / LE TELEGRAMME. FOOTBALL ( 29 ) Brest le 03102019 Ligue 1 Centre d'entrainement du Stade Brestois ( Sica - Prince de Bretagne ) Haris Belkebla ( Stade Brestois )

Écarté de la sélection algérienne juste avant la Can  pour avoir exhibé ses fesses avec des coéquipiers, Haris Belkebla a fait son retour sous le maillot blanc et vert lors de la trêve internationale. Entretien avec le milieu du Stade Brestois sur son début de rachat avec les Fennecs.

Haris, vous êtes revenu touché à la cheville de la sélection algérienne, comment allez-vous ?

Je me suis fait mal à la cheville, ça me gêne encore, je suis en train de faire les soins mais on attendra demain (vendredi) pour prendre une décision. Je reste incertain pour Nantes, samedi.

Parlons de votre retour en sélection avec l’Algérie. Espériez-vous reporter aussi vite le maillot des Fennecs ?

Je ne m’y attendais pas forcément même si j’avais écouté les dernières conférences de presse du coach (Djamel Belmadi) où, en gros, il disait qu’il avait un œil sur moi, qu’il me suivait, que l’histoire était terminée et qu’il me rappellerait si j’étais performant en club. Dans ma tête, je me suis dit « pourquoi pas ! ». Et puis quand j’ai reçu la pré-convocation, j’étais vraiment content.

Quand avez-vous été convoqué officiellement ?

Assez tardivement (rire), le dimanche 10 novembre, après le match contre le Paris Saint-Germain. Je suis parti directement le lundi matin de Paris pour Alger.

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C’est la première fois que vous retourniez en Algérie après votre éviction en juin de la sélection ?

Oui et, franchement, j’ai eu un bon accueil des supporters, des journalistes, de l’équipe, du staff… Tout s’est bien passé.

Il y avait une crainte d’être mis à l’écart ?

Non ! Je me disais que j’allais sûrement être un peu chamboulé mais je n’avais pas de crainte, mentalement je suis plutôt solide. Après, ce sera à moi de leur montrer mon vrai visage pour qu’ils oublient définitivement. Mais je n’ai pas eu de problème.

Vous vous attendiez à être un peu plus secoué ?

J’ai été agréablement surpris, je dois le dire. Même dans mon entourage on me disait que j’allais être sifflé mais au contraire, on m’a bien encouragé, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans la ville (Blida). J’ai reçu beaucoup de messages de soutien.

La page est tournée ?

Oui, c’est un nouveau départ. Maintenant, à moi de bosser.

On a l’impression qu’un poids vient de vous être enlevé…

Oui c’est sûr, en plus j’ai fait ma première rentrée dans un match officiel contre la Zambie !

Au sein du groupe, vous avez été chambré pour votre retour ?

Je savais que l’équipe me soutenait à fond, qu’il n’y avait pas de problème, pratiquement tous les joueurs m’avaient envoyé des messages de soutien à l’époque. Bon, forcément, je me suis fait un peu charrier (rire).

Quels sont les joueurs de la sélection avec qui vous avez pu vous confier sur cette situation ?

Je pense à Ismaël Bennacer avec qui j’étais à Tours. Après, là-bas c’est une grande famille, je peux parler avec tout le monde.

Ils vous ont reparlé, raconté de vive voix leur victoire récente à la Can ?

Pas trop, la plupart je les ai sur les réseaux sociaux donc je voyais un peu en interne ce qui se faisait. Et puis on m’envoyait pas mal de vidéos à l’époque, des joueurs m’avaient même appelé en Facetime le jour où ils ont défilé à Alger.

Quels sont vos objectifs maintenant avec la sélection algérienne ?

Être convoqué à nouveau. Montrer ensuite que j’ai le niveau et, pourquoi pas, m’imposer dans cette équipe.

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