Guillaume Mulak « A la JSK, on va pouvoir exporter des joueurs comme Bensebaini et Atal « 

A la JSK depuis plus de sept mois, le formateur français, Guillaume Mulak, avec qui nous nous sommes entretenus, a évoqué avec nous plusieurs sujets relatifs au volet de la formation. Il a en effet, parlé de son rôle, des qualités des jeunes joueurs en Kabylie mais aussi de plusieurs autres sujets très intéressants. Et dans un premier temps, l’ancien footballeur de 44 ans, a tenu à expliquer son rôle mais aussi ses objectifs à moyen et à long termes : « Tout d’abord, je tiens à dire que j’ai accepté de travailler en Algérie pour plusieurs raisons notamment sa proximité avec la France. J’avais des offres un peu partout, même du Canada mais je voulais tenter une expérience au Maghreb. Pour ce qui est de mon rôle, il est basé sur la formation des jeunes qui va des plus petits jusqu’au U-19 avec un regard aussi sur les espoirs. Le projet est à la fois simple et large. Nous allons ramener des joueurs qui vont de l’apprentissage jusqu’à ce qu’ils deviennent pro. » Avant d’ajouter : « Lorsque j’ai discuté avec les dirigeants, il a été question de mettre le curseur sur tous les joueurs notamment ceux qui peuvent postuler à une place en équipe première. On a aussi eu une vision internationale du moment qu’on pourra aussi avoir des futurs Attal et Bensebaïni. Autrement dit, des joueurs exportables en Europe. »
«En Kabylie, le talent existe !»
Toujours dans le même contexte, Mulak n’a pas manqué l’occasion de confirmer qu’en Kabylie, le talent existe chez les jeunes joueurs : « Sincèrement, le talent en Kabylie existe et c’est pour cela que je suis ici. Il y a un potentiel fabuleux et c’est la raison  pour laquelle j’ai décidé de travailler en Algérie. Cependant, le talent ici est peu ou mal exploité. La qualité existe chez les plus jeunes mais au bout de sept mois de travail, j’aperçois que les U-10 et U-11 ont les mêmes qualités et les mêmes défauts que les U-18 et U-19. Autrement dit, il manque beaucoup d’ingrédients pour arriver au haut niveau. L’autre constat que j’ai pu faire, c’est que la formation est basée sur la compétition. Pour moi, la compétition tue la formation. Gagner, c’est n’est pas former. Il faut former des compétiteurs pour avoir des joueurs qui aiment la gagne. Mon rôle, ce n’est pas de gagner des matchs puisqu’on peut en gagner beaucoup mais d’apprendre aux joueurs de bien jouer au football. »
« J’ai connu Mahrez lorsqu’il jouait à Quimper, personne n’aurait imaginé qu’il pouvait devenir l’un des meilleurs au monde »
En discutant avec Mulak, il en a profité pour donner un exemple d’une progression fulgurante d’un joueur de football. Il a en effet  cité l’international algérien, Ryad Mahrez, qu’il avait connu lorsqu’il jouait en national 3, à Quimper : « Vous savez, j’ai connu Mahrez lorsqu’il jouait à Quimper, en national 3. Aujourd’hui, il est l’un des plus grands joueurs au monde. Si on revient en arrière, personne n’aurait misé sur ce joueur et pourtant, il est l’un des plus forts aujourd’hui. Aujourd’hui, on a des joueurs qui émergent mais l’idée c’est d’avoir des générations émergentes. »
« Oui, Mekideche a le niveau pour jouer avec les A »
Selon le formateur de la JSK, l’équipe réserve renferme dans ses rangs plusieurs joueurs talentueux qui peuvent prétendre à une place de titulaire. Et celui que Mulak a cité n’est autre que le jeune Mekideche, qui ne cesse de progresser. A ce sujet, il dira : « Je suis quelqu’un qui n’aime pas trop parler des individualités mais je peux quand même vous citer un joueur qui, à mon sens, peut faire partie de l’équipe A. Il s’agit de Mekideche. Ce joueur a le niveau pour intégrer l’équipe première. Il y a aussi d’autres joueurs que je préfère ne pas citer. »
« On attend avec impatience la livraison du centre de formation »
Il y a quelques mois déjà, le président de la JSK, Chérif Mellal, avait annoncé officiellement le début des travaux du nouveau centre de formation du club. Juste après, il s’est avéré que le club ne disposait pas encore du permis de construction, ce qui a retardé le lancement du projet, qui, rappelons-le, traine depuis presque une année. Lorsque nous avons posé la question au formateur kabyle, il nous a fait savoir qu’il attendait avec impatience la livraison du projet : « Sans un outil performant, une formation ne pourra pas être performante. Les moyens sont pauvres en termes de terrain puisqu’on partage des stades avec d’autres équipes mais il ne faut pas pleurer, il faut travailler car je sais que les moyens structurels vont être améliorés. »

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