La CAN 2019 au Maroc?

La décision de passer à une CAN à 24 sélections a été applaudie par la plupart des participants au symposium et à l’AG extraordinaire de la CAF, qui se sont tenus récemment à Rabat.

La CAF semble décidée à garantir une bonne santé financière, car il s’agit là du premier objectif de cette mesure votée à l’unanimité hier. Ceci dit, ce changement va impliquer une série de mesures qui seront bientôt arrêtées sous forme d’un nouveau cahier des charges, car pour abriter une CAN avec 24 équipes, les pays déjà choisis pour accueillir le tournoi devront donner le double et surtout accélérer dans ce qui reste à faire et ce qui doit être fait. Des imprévus qui peuvent pousser les principaux concernés à se retirer. Le cas le plus urgent est incontestablement celui du Cameroun qui n’a sûrement pas imaginé se retrouver dans un aussi grand pétrin ; le départ de Hayatou aura jeté son pays dans un tourbillon, car Ahmad et ses collaborateurs savaient que le vieux Issa faisait beaucoup de cadeaux. D’où cette série de mesures appliquées avec effet immédiat et qui risquent de pousser le Cameroun à se retirer. Le mois de septembre prochain sera donc décisif car la CAF se rendra dans ce pays et une décision devrait suivre si le Cameroun ne prenait pas sa décision avant cette date. En attendant, Zetchi suivi du Marocain Lakjaâ ont émis leurs souhaits d’accueillir ce tournoi ; une bataille rude qui se profile à l’horizon mais qui risque de ne pas trop durer. Lakjaâ, dans une déclaration au site ‘’l’économiste’’, avait affirmé que son pays n’avait même pas besoin de construire des stades puisque ces derniers ainsi que les infrastructures hôtelières sont déjà disponibles. Un discours qui vise directement l’Algérie et qui aurait eu l’effet escompté.

Ahmad séduit

Selon une source proche des affaires de la CAF, Ahmad aurait déjà établi son plan B pour la CAN 2019. A vrai dire, le Malgache ne veut pas prendre les risques pris par son prédécesseur, notamment pour ce qui est de l’organisation de la CAN 2015. Il avait un peu trop attendu avant de passer à l’acte trois mois avant le début du tournoi ; une édition catastrophique sauvée par la Guinée équatoriale. La disponibilité du Maroc exprimée par l’organisation parfaite des quatre jours de travail à Rabat a séduit le Malgache. L’assistance de la FRMF et surtout la présence du nouveau 3e vice-président Lakjaâ l’auraient déjà convaincu d’opter pour le royaume chérifien sans la moindre hésitation. Ahmad sait au même moment que l’Algérie est loin d’être prête pour l’organisation d’autant plus que les infrastructures sportives ne sont pas encore prêtes. On parle notamment des bijoux que sont les stades d’Oran et Baraki. Il ne compte même pas, d’après la même source, ouvrir un appel d’offres comme celui qu’il a promis pour la CAN des U23, au grand bonheur du Maroc de plus en plus présent dans la gestion du foot africain. Voilà qui va refroidir les ardeurs de la FAF qui voulait frapper son premier grand coup à l’échelle africaine. Le retour de l’Algérie au premier plan n’est sûrement pas pour demain.