Medjani: « Si on veut maintenir la stabilité, il faut garder Alcaraz »

Présent à la cérémonie du Soulier d’Or organisée avant-hier soir par le journal, El Khabar Erriadhi, le désormais ex-international algérien, Carl Medjani, est revenu sur sa décision de mettre un terme à sa carrière internationale avec les Verts, lui qui estime qu’il aurait pu encore donner à cette sélection : «Arrêter la sélection, c’est un choix que j’ai pris. Après, je suis convaincu que j’aurais pu encore apporter à cette sélection. Evidemment pour être en Equipe nationale, il faut être performant dans son club, mais maintenant, comme je l’ai expliqué, j’ai 32 ans et la prochaine échéance, ça sera la CAN-2019, qui se jouera en juin. A ce moment-là, j’en aurai 34 ans. Je sais que la fédération veut donner un renouveau à la sélection, et je n’ai donc pas voulu m’accrocher de force. J’ai surtout voulu penser à la future génération.»

«Le fait d’être honoré signifie que mon travail durant ces sept années a été reconnu»
Comme l’a déclaré le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, Carl Medjani va être honoré par la fédération en marge de la rencontre que disputera l’EN à Constantine face au Nigeria, le 10 novembre prochain, pour le compte de la dernière journée des éliminatoires du Mondial-2018. Un geste qui a fait plaisir au joueur, sachant qu’avant lui, quasiment personne n’a eu droit à ce genre de cérémonie :
«C’est vrai que j’ai eu plusieurs coéquipiers en sélection qui n’ont pas eu droit à des honneurs au moment de leur départ et qui l’auraient mérité. Aujourd’hui, je mesure cette chance que j’ai de recevoir cet honneur de la part du président de la fédération. Je pense que c’est la plus belle fierté que je peux retenir de ces sept années passées en sélection. Je sais aussi que mon travail a été reconnu et je suis très content de ça.»

«Si on veut maintenir la stabilité, il faut garder Alcaraz»
Questionné sur la nécessité de conserver ou pas l’actuel coach national, Lucas Alcaraz, Medjani, dont le nom est associé dans le départ forcé de l’ancien sélectionneur national Milovan Rajevac, a déclaré : «L’avenir d’Alcaraz ? Ce n’est pas à moi de répondre. Si on va dans un projet de stabilité, je vous dirais, vaut mieux qu’il reste, maintenant, ce n’est pas de mes prérogatives. Le président prendre sa décision en son âme et conscience pour le bien de la sélection nationale.»

«Zetchi est quelqu’un de très intelligent qui sait où il veut aller»  
L’ancien joueur de Trabzonspor n’a pas tari d’éloges sur l’actuel président de la FAF, Kheïreddine Zetchi : «Bien sûr, le changement répétitif des entraîneurs est une problématique. Dans n’importe quel sport collectif, quand on change autant de fois de coach, ça laisse forcément des séquelles. Maintenant, nous avons un président de la fédération très intelligent qui sait où il veut aller. Laissons-lui juste le temps nécessaire pour qu’il puisse prouver ses compétences.»

«On ne peut le comparer à l’ancien président»
Et d’enchaîner :
«N’oublions pas qu’il est là (Ndlr, Zetchi) que depuis six mois seulement. Aujourd’hui, on ne peut le comparer à l’ancien président (Raouraoua). L’expérience, ça ne s’achète pas. Après, pour avoir discuté avec les membres de la fédération, je sais qu’ils ont un projet sérieux et ambitieux. J’espère vraiment pour notre équipe et tous les supporters que ce projet se réalisera au mieux.»

«La génération actuelle sera plus armée d’ici deux à trois ans»
Et de conclure :
«Pour pouvoir gagner des matchs et se qualifier en Coupe d’Afrique et en Coupe du monde, ça passe forcément par des moments difficiles et aujourd’hui, la sélection traverse cette situation. Laissons le temps à cette jeune génération de vivre ces moments pour pouvoir être armée d’ici deux à trois ans, Inch’Allah.»

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