EN Féminines: Pourquoi la sélection n’a pas encore percé?

Lors de la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014, l’Algérie a atteint pour la première fois de son histoire le deuxième tour. La sélection U-23 s’est ensuite qualifiée pour les Jeux Olympiques après 34 ans d’absence. Mais le football féminin n’a pas été à pareille fête, les Algériennes ne parvenant pas à se qualifier pour la CAN 2016 au Cameroun.

Rayan Brahimi le regrette mais ne baisse pas les bras. « Le football féminin a traversé plusieurs périodes en Algérie, des bonnes et des mauvaises« , confie à FIFA.com celle qui a débuté en sélection avec les U-17, puis les U-23, avant de rejoindre l’équipe A en 2013. « Les choses s’améliorent peu à peu et le football féminin se développe dans notre pays. Il y a un grand progrès par rapport aux années passées, mais il faut continuer à travailler pour rattraper notre retard. Il faut aussi améliorer la formation à la base et avoir une stratégie sur le long terme pour garantir l’avenir du football féminin algérien.« 

Élimination honorable en 2014 et échec en 2016


L’Algérie féminine a disputé la CAN 2014, en Namibie, où elle a n’a pas pu franchir le premier tour. Pire encore, la sélection n’est pas parvenue à se qualifier pour l’édition 2016 au Cameroun. La latérale gauche Nesrine Bara était de l’aventure à la CAN 2014 en Namibie et a disputé l’ensemble des matches de l’Algérie depuis. « Nous avons été éliminées dès le premier tour en 2014, mais avec les honneurs« , souligne-t-elle. « Malheureusement, le Kenya nous a barré la route du Cameroun en 2016. Notre objectif est désormais de nous qualifier pour la CAN 2018« , affirme Bara. « Nous disposons d’un excellent groupe de joueuses qui évoluent dans le championnat national ou à l’étranger. Nous sommes déterminées à réussir. »

Brahimi assure que son équipe a les moyens de briller au Ghana, à plusieurs conditions : « Nous avons un bon niveau technique en Algérie. La CAN est à portée de main, à condition de travailler un peu et de programmer des matches amicaux afin d’améliorer la cohésion de l’équipe. En travaillant davantage, nous pouvons non seulement nous qualifier pour la CAN, mais aussi la remporter et participer à France 2019« , note Bara. « Il faut juste augmenter le travail au niveau des clubs. »

Brahimi considère de son côté qu’il faut marcher sur les traces des Sud-Africaines pour réussir au niveau continental : « Comme elles, il faut nous qualifier pour la Coupe du Monde et les Jeux Olympiques. Nous avons toutes les caractéristiques nécessaires en Algérie pour réussir dans le football féminin. Il faut juste travailler et planifier sur le long terme.«