Raouraoua entretient le suspense

Tant attendue, la première apparition du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, depuis le revers de la CAN-2017 au Gabon, aura lieu demain à Sidi-Moussa, à l’occasion de la tenue de l’assemblée générale ordinaire de la première instance footballistique algérienne.

Evidemment, tous les regards seront braqués vers cet évènement, surtout après tout ce qui a suivi, comme réactions, la sortie dès le premier tour des Verts lors de la CAN. Une élimination qui a enfoncé le président de la FAF, plus que jamais décrié, y compris de la part des pouvoirs publics, comme l’attestent du reste, les attaques à répétition qu’il a subis ces derniers temps de la part du premier responsable de la tutelle, le ministre de la jeunesse et des sports, El-Hadi Ould Ali.

Dans la foulée, Raouraoua ne s’est pas encore exprimé sur son avenir à la tête de l’instance footballistique. Le communiqué sanctionnant la réunion du Bureau fédéral (BF), tenue le 11 du mois en cours, n’a pas évoqué cette question.

Le BF s’est contenté de fixer la date de l’Assemblée générale élective (AGE) qui se tiendra le 20 mars prochain, alors que l’AG ordinaire (AGO) est prévue demain. «Les candidatures conformes aux statuts, règlement intérieur et code électoral de la FAF doivent être déposées au plus tard le 12 mars 2017 au secrétariat général de la fédération», précise-t-on aussi de même source.

Pourtant, au fur et à mesure que cette réunion du BF consacrée au bilan de la CAN 2017 approche, les informations relatives l’annonce de Raouraoua de ne pas briguer un nouveau mandat deviennent insistantes. Après la réunion, certains médias se sont empressés d’annoncer le départ de Raouraoua.

Finalement, celui-ci a préféré faire durer le suspense. Mieux, le communiqué du BF laisse entendre que l’éventualité de sa candidature n’est pas à écarter : «Les membres se sont prononcés sur le bilan de l’ensemble du mandat que leur a confié l’Assemblée générale en 2012. Une analyse pertinente et sans concession révèle que le bilan est globalement positif, tant au plan des résultats de nos équipes nationales et de nos clubs de l’élite, que celui de la gestion et de la mise en œuvre des programmes de développement initiés par la fédération».

Au sujet du fiasco gabonais, le BF a annoncé que «des mesures techniques devront être prises pour remettre à niveau l’équipe nationale afin qu’elle puisse assurer une meilleure représentation lors des prochaines échéances internationales». Si Raouraoua ne s’est pas exprimé jusque-là, c’est que la question de son départ de la FAF n’est pas encore tranchée en «haut lieu». En tout cas, c’est ce qu’il espère.

D’ailleurs, le BF a consacré, dans son communiqué, pas moins de quatre paragraphes pour exprimer ses remerciements au Chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika. Une manière de mettre un bémol aux déclarations ‘’en off’’ de Raouraoua pointant du doigt les défaillances de l’Etat quant à son soutien à l’instance fédérale.