Saadi-Slimani, peuvent-il jouer ensemble? ou seulement un des deux?

Ça y est, il est enfin arrivé en équipe nationale et semble plus que jamais déterminé à faire le nécessaire pour essayer de s’imposer et de gagner en temps de jeu. Idriss Saâdi, puisque c’est de lui qu’il s’agit, vient avec beaucoup d’ambitions, sauf que face à lui il aura les deux meilleurs buteurs de l’EN, Slimani Islam et Soudani Hilel.

Initialement, il était prévu que Saâdi rejoigne les Verts avant, mais Leekens en a voulu autrement. Maintenant, il est bel et bien présent dans le groupe et s’est déjà voulu très direct en assurant qu’il n’est pas là pour faire de la figuration mais bien pour s’imposer et apporter ses qualités comme il l’a si bien dit.

Saâdi a bénéficié d’une excellente formation

Saâdi est un pur produit de la grande école stéphanoise. Cet avant-centre qui n’a jamais réussi à s’imposer chez les Verts stéphanois a été très bien formé. Encadré par les meilleurs, il a aujourd’hui à la fois les muscles et la souplesse. Néanmoins, Le Torro, comme la presse française l’a surnommé, sait qu’en face, il y a de grands joueurs comme Slimani, Soudani, Mahrez ou encore Feghouli.

Slimani, pur produit…de Vahid

Toutefois, étant un avant-centre, Saâdi sera beaucoup plus en lutte avec l’attaquant des Foxes, Islam Slimani, pour essayer de dénicher une place de titulaire. Ça ne sera pas facile puisque personne n’a réussi à le déloger de son poste de titulaire et ça dure depuis des années maintenant. Belfodil a essayé mais s’est raté, d’autres ont tensable à l’équipe nationale depuis que Vahid a décidé que ce soit ainsi. En effet, Slimani n’est pas pasnté mais l’ancien du Chabab a toujours su garder son statut d’incontournable et d’indispesé par un centre de formation, il a commencé à Aïn Benian sur du tuf puis Chéraga pour atterrir ensuite au CRB. C’est le Bosniaque qui l’a façonné, c’est lui qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui.

2 profils différents

Ce qu’on peut dire d’emblée sur les deux joueurs, c’est qu’ils ont deux profils différents. Slimani est un avant-centre type. Un pivot. Il fait des efforts pour défendre et presser, il est aussi bon dans les duels et est sans pitié de la tête… mais il ne faut pas compter sur lui pour démarrer de loin balle au pied, fixer, dribbler, percuter… Contrairement à Saâdi qui tourne beaucoup, accule et essaye de dédoubler pour essayer de trouver le bon décalage ou le bon angle pour décocher une frappe. Saâdi est excellent des deux pieds, il l’est moins de la tête. Saâdi est vif et imposant dans les duels. Ainsi, les deux joueurs ne se ressemblent ni dans leur jeu ni dans leur profil et cela va être intéressant à suivre.

Le jeu de tête et l’expérience pour Slimani

La concurrence semble donc lancée entre les deux joueurs et chacun va faire de son mieux pour essayer d’attirer l’attention du coach. Avec son vécu et la trace qu’il a laissée en équipe nationale, Slimani paraît plus que jamais armé pour enchaîner et se relancer après une CAN décevante. En tout cas, question expérience, il est largement en tête avec 3 CAN à son actif et, bien sûr, une Coupe du monde au Brésil en 2014. On le sait tous que son point fort demeure également le jeu de tête qui a porté l’équipe nationale à plusieurs reprises avec des buts très importants comme celui face à la Russie. De plus, il est le meilleur buteur des Verts encore en activité avec ses 25 buts. Un sacré bagage pour le joueur passé par le Sporting qui voudra certainement continuer à écrire son histoire et à faire vibrer les millions de supporters à travers le renouveau de l’EN. Cependant, Super Slim a aussi des défauts comme tout joueur et le jeu balle au pied n’est certainement pas son fort d’autant plus qu’en face, il y a un joueur débordant d’ambitions et qui veut se faire une place au soleil.

Le Torro, le punch et la technique

Place au challenger. Idris Saâdi a eu un parcours assez atypique. Grand espoir à Saint-Etienne, il a été envoyé en prêt au Gazelec d’Ajaccio pour s’aguerrir et faire en sorte de gagner du temps de jeu. Il ne reviendra jamais dans le Forez puisqu’il jouera successivement à s, iClermont, Cardiff avant de poser ses valises du côté de Courtrai. L’avantage pour le joueur, c’est qu’il est puissant, percutant et il n’l y a un nouveau challenger pour tenter de déchoir le maître absolu de l’attaque des Verts. une bataille qui s’annonce rude mais qui devrait avoir beaucoup de retombées positives par rapport au rendement de chacun dans les prochaines échéances qui seront test pas mal du tout, balle au pied. Des qualités qui pourraient apporter un gros plus à la sélection au cours des prochaines rencontres. Cependant, comparé à Slimani, Saâdi a un déficit dans son jeu de tête et n’a aucune expérience internationale. Désormairès importantes pour les Fennecs en quête de rachat dans ce nouveau cycle évoqué par les joueurs avant-hier en zone mixte.

Peuvent-ils jouer ensemble ?

On l’a donc bien mentionné, les deux joueurs présentent des caractéristiques et chacun d’eux a des qualités certaines mais aussi des défauts. Le coach national va essayer de tirer le meilleur de chaque élément pour essayer d’avoir des joueurs en pleine forme, qui en veulent sur le terrain et qui vont à coup sûr apporter le plus escompté. Toutefois, la question qui se pose, ce serait de savoir si les deux peuvent jouer ensemble en attaque. La première réponse qui vient à l’erispt, ce serait de dire oui. Cependant, il y a beaucoup d’autres paramètres qui entrent en jeu et cela rend les choses beaucoup plus compliquées qu’il n’y parait. Oui, Saâdi peut jouer en tant que soutien de Slimani du moment que sa technique et polyvalence le lui permettent. Slimani peut aussi être un bon pivot pour Saâdi comme il l’a été cette saison pour Jamie Vardy. Mais c’est beaucoup plus délicat.