EN: Pourquoi des joueurs impressionnants en club et décevants en sélections?

Beaucoup de choses devront changer en équipe nationale à l’avenir. C’est ce qu’exige le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi lui-même, très déçu par l’attitude de ses joueurs lors des deux derniers matches au cours desquels les Verts se sont inclinés deux fois contre la Zambie, synonyme de leur élimination prématurée des qualifications au Mondial-2018.

C’est surtout l’état d’esprit des internationaux algériens qui est remis en cause. Brahimi et les autres sont pointés du doigt pour n’avoir plus cette hargne qui les caractérisait il y a quelques années. Même le nouveau capitaine des Fennecs, Raïs M’Bolhi, n’est pas allé par le dos de la cuillère à l’issue du match contre la Zambie à Constantine, pour tout simplement demander à ses coéquipiers qui n’ont plus cette volonté de se donner à fond pour défendre les couleurs nationales de rester chez eux.

Il faut dire que les dernières prestations de nos joueurs au sein de leurs clubs européens ont relancé la polémique concernant leur engagement une fois en équipe nationale. C’est tout à fait un autre visage, cette fois séduisant, qu’ils montrent sur les terrains des stades du vieux continent.

L’exemple le plus édifiant est celui du défenseur Aïssa Mandi. Ce dernier, pourtant très critiqué depuis un bon bout de temps en équipe nationale, parvient à sortir le grand jeu quand il évolue sous les couleurs de son club espagnol, Betis Seville. Mieux, mercredi passé, il a fait sensation contre le géant, Real Madrid, contribuant grandement à la victoire des siens sur le terrain du champion d’Espagne et d’Europe.

Quel est le problème en sélection alors ? Certains diront que les joueurs sont mal utilisés en sélection, que les sélectionneurs qui se sont succédé n’ont pas réussi à transmettre leur message ou à les faire jouer en équipe. Il y’a sans doute du vrai là-dedans, mais ces entraîneurs sont t-ils aidés?

Pourtant, ce que l’on voyait chez l’équipe du Betis, c’est qu’elle jouait avec l’envie de gagner face au Real Madrid et que, surtout, la dernière ligne défensive était bien protégée par un premier rideau au milieu très efficace. Bref, les Sévillians jouaient en équipe, sans être forcément regroupés derrière, puisqu’ils évoluaient en 4-3-3.

D’autres diront que ce sont les terrains qui ne sont pas praticables en Afrique, pour produire du beau jeu. C’est pourtant sur ces terrains que les générations précédentes ont réussi à se qualifier à quatre Coupes du Monde. Un mauvais terrain n’altère pourtant pas la hargne. C’est donc sans doute à la fois un problème d’envie de la part des joueurs mais aussi de motivation et de préparation psychologique de la part de la fédération.