Brahimi: « J’ai joué en équipe de France mais mon rêve était de jouer pour l’Algérie »

Après en avoir diffusé quelques extraits il y a quelques jours, la chaine de télévision officielle du FC Porto a retransmis, avant-hier soir, l’intégralité de l’interview que lui a accordée Yacine Brahimi tout récemment. L’international algérien est revenu en détails sur sa carrière de footballeur et son choix de représenter l’Algérie plutôt que la France. Un choix dit-il, « naturel » tant il est lié à son pays d’origine : « C’est vrai que j’ai eu l’occasion de jouer pour l’Equipe de France des U21, mais il y a aussi beaucoup de mes amis qui ont vécu cette expérience et les voilà maintenant avec le Cameroun, la Côte-d’Ivoire et d’autres sélections africaines. C’est un peu normal. Néanmoins, je peux vous dire que je me suis toujours senti Algérien dans l’âme. Mon rêve premier était de représenter le pays de mes grands-parents et c’est ce que je suis en train de faire. »

«Jouer pour l’Algérie était une évidence et je n’oublierai jamais le Mondial 2014»
Une nouvelle fois, Brahimi a exprimé son amour pour l’Algérie, assurant que, pour lui, la question de choisir entre son pays d’origine et la France ne se posait pas du tout : « Depuis toujours, je rêvais de défendre les couleurs de l’Algérie. Je remercie bien évidemment la France qui m’a formé, mais mon cœur a toujours été algérien. » « Pour moi, c’était clair, jouer pour l’Algérie, c’était une évidence et non un choix à faire », a-t-il dit, avant de revenir sur les souvenirs vécus lors du Mondial 2014 au Brésil : « J’ai eu l’occasion de jouer avec mon pays la Coupe du monde et ce fut un moment historique, surtout après notre qualification pour le deuxième tour. C’était un rêve extraordinaire qui s’est réalisé et un moment fabuleux que je n’oublierais jamais.»

«Fier d’être musulman»
Yacine Brahimi a évoqué par la suite le sujet de la religion, affichant une fois de plus sa fierté d’être musulman : « Le plus important pour moi est la foi en Dieu. Personnellement, je n’ai rien à prouver ou à démontrer à quiconque concernant ma religion. Je la vis seulement avec Dieu et j’en suis heureux. Il  y en a parmi mes coéquipiers qui croient à d’autres choix, mais je respecte ça. Moi, en tout cas, je suis fier d’être musulman. »

«Je me suis souvent inspiré de Zidane et Ronaldinho»
Brahimi admet que son jeu s’inspire souvent de Zinedine Zidane et Ronaldinho : « Quand je jouais au foot dans la rue, j’essayais toujours de m’inspirer de Zidane et Ronaldinho. Je voulais faire comme eux et réussir les mêmes gestes techniques. Je reconnais que, souvent, j’ai essayé de refaire sur les terrains ce que je faisais dans la rue, mais ce n’est pas aussi simple que ça. »

«Non, je ne suis pas égoïste et je ne me vois pas comme le meilleur joueur au monde»
Sur les critiques qui ont souvent visé son jeu, Brahimi a répondu : « Non, je ne suis pas égoïste dans mon jeu. Beaucoup pensent que j’en fais trop avec le ballon mais moi, j’essaye d’apporter toujours mon aide à l’équipe. Quand je dribble, c’est pour essayer d’aider mon équipe à gagner et non pas pour faire le beau. Je ne suis pas le genre de joueur qui se croit comme le meilleur joueur au monde. Que je marque 15 buts ou non, je reste toujours le même. Les critiques ne me font rien car je sais que dans le football, il y a des hauts et des bas aussi. »

«Je ne me vois pas partir de Porto sans remporter le moindre titre»
Arrivé au club il y a quasiment trois ans, Brahimi n’a encore rien remporté avec le FC Porto. L’élimination concédée en Coupe du Portugal l’a affecté : « Ce n’est pas facile d’accepter une telle élimination. La saison passée, nous avons manqué de peu de remporter cette coupe. Nous étions menés lors de la finale par deux buts à zéro, nous avons réussi ensuite à égaliser, mais on a perdu au final le titre lors des tirs aux but. C’était l’un de mes mauvais souvenirs avec le club. Franchement, je ne me vois pas quitter le FC Porto sans avoir remporté le moindre titre. »

«J’ai mûri et je me sens plus apaisé»
Enfin, l’ancien sociétaire de Granada est revenu sur la période difficile qu’il a traversée en début de saison où il s’est retrouvé constamment sur le banc et parfois même hors de la liste des convoqués. A ce propos, il a déclaré : « Pour moi, dans le foot, un joueur passe toujours par des moments difficiles. Il faut travailler pour vite se relever. On essaye de s’acclimater du mieux qu’on peut. Pour ma part, j’ai essayé de rester serein. Peut-être à mes 17 ou 18 ans, j’aurais mal  réagi face à cette situation, mais maintenant, j’ai mûri et je me sens plus apaisé. Je suis plus patient à présent et j’essaye d’aider au maximum mon club, mais aussi ma sélection nationale. »