La révélation du PFC, Kerrouche avoue qu’il a failli signer en Algérie, à 18ans

Révélation du Paris FC en cette première moitié de saison, Redouane Kerrouche (23 ans) s’est une nouvelle fois distingué, le week-end dernier, en inscrivant un but somptueux contre le Stade de Reims. Une remontée balle au pied, ponctuée par une frappe en pleine lucarne, qui a permis aux Parisiens de prendre un bon point chez l’actuel leader de la Domino’s Ligue 2. Sur le plan individuel, notre invité a porté son compteur à trois buts en championnat. Arrivé cet été en provenance de l’US Lusitanos Saint-Maur, club de National 2 (anciennement CFA), le franco-algérien a vite répondu aux exigences du football professionnel. Doué techniquement, le natif de Noisy-le-Sec s’est préparé sérieusement pour relever ce nouveau défi. « J’avais du mal à terminer les matchs en début de saison. J’ai beaucoup travaillé avec le préparateur physique parce que ce n’est pas le même monde, la même intensité de la CFA à la Ligue 2. » Aujourd’hui, ce travail porte ses fruits et Kerrouche semble avoir trouvé son rythme de croisière. Titularisé à 14 reprises en 15 matchs de championnat, le gaucher de 23 ans séduit dans l’entrejeu du PFC et compte gravir les échelons sans griller les étapes. « Il fallait que je prenne le wagon pour ne pas être trop en retard. Quand on arrive dans le monde pro, il faut se mettre directement au service du groupe et du coach, surtout quand on te met en confiance, faut le rendre sur le terrain. Maintenant, je suis bien physiquement, j’arrive à finir et à enchaîner les matchs.»

« J’ai failli signer dans le championnat algérien à 18 ans »

Avant d’en arriver à ce niveau, le parcours de Redouane Kerrouche a été parsemé d’embûches. Le Francilien a essuyé de nombreux refus de la part des centres de formation lorsqu’il était plus jeune. « C’était un long périple. J’ai beaucoup galéré, j’ai su ne pas lâcher et être fort mentalement. » Le joueur avait également tenté sa chance en Algérie, sans suite. « J’ai failli signer là-bas, dans le championnat local, quand j’avais 18 ans. J’étais parti à la JSM Béjaia, mais ça ne s’est pas fait. L’année d’après, je suis reparti au RC Arbaa, ça ne s’est pas fait non plus. » Des coups durs sur le moment qui ne l’ont pas démoralisé, bien au contraire. À l’image d’un Riyad Mahrez ou d’un N’Golo Kanté, celui que l’on surnommait la ‘machine à laver’ du côté de Saint-Maur, n’a jamais baissé les bras et voit enfin ses efforts récompensés. « Personnellement, ça m’a forgé un mental, ça m’a poussé à ne pas lâcher et me dire pourquoi les joueurs qui sont en centre de formation réussiraient et pas moi. J’ai eu beaucoup de soutien de la part de ma famille. Ils m’ont toujours dit de croire en moi. »

« Je suis attaché au pays, j’y vais souvent, j’ai même ma grande sœur qui vit en Algérie »

S’il attire désormais un peu plus la lumière sur lui, le Noiséen garde la tête sur les épaules et n’oublie pas d’où il vient. « Il n’y a rien qui a changé depuis que je suis devenu pro. Je vis toujours avec mes parents. » Chez les Kerrouche, les liens sont forts. Chaque membre de la famille veille et s’entraide pour le bien de l’autre. Sa réussite et aussi la leur. L’Algérie a également une place importante au domicile familial. « Je suis franco-algérien, mes parents sont d’Algérie. Je suis déjà allé en Algérie plusieurs fois. J’ai une grande sœur qui vit en Algérie. Je suis attaché au pays. Je suis aussi la sélection, même avant de devenir footballeur professionnel, je la suivais. Mes parents me parlent tout le temps de l’Algérie.»
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