Le directeur technique national, Rabah Saâdane, continue sa série de sorties médiatiques après son grand retour aux affaires du football national.
Très objectif et réservé lors de sa dernière conférence de presse animée à la fin de la semaine passée, il a évité de verser dans la critique en se contentant d’exposer, ce jour-là, le plan de travail qui l’attend à la tête de la direction technique. Hier, ce même Saâdane, et loin des murs du CTN, plus exactement dans un studio de la radio a tenu un langage plus tranchant, l’ancien coach national a profité de l’occasion pour tirer sur tout ce qui bouge, il s’est même autorisé de contredire sa propre initiative, celle qui a engendré beaucoup de dégâts avant d’être annulée, il s’agit des conditions de sélection des joueurs évoluant à l’étranger.
«On ne peut pas se passer de joueurs évoluant à l’étranger»
Le Cheikh a déclaré que l’EN ne peut pas se permettre d’abandonner cette tranche de joueurs, il pense même que laisser tomber ces jeunes Algériens évoluant à l’étranger c’est comme se jeter en enfer : «On a de très bons joueurs évoluant dans des les plus grands clubs au monde, ils ont un niveau international, mais avec ces mêmes joueurs qu’on a on n’y arrive pas donc il y a forcément quelque chose qui cloche.» Et d’enchaîner : « Ceci dit se séparer des joueurs évoluant en Europe à l’heure actuelle c’est comme aller en enfer, on a grandement besoin d’eux et personne ne peut nier ce qu’ils ont apporté à la sélection ces dernières années», dira Saâdane qui était le premier à parler lors de la réunion du BF sur les 2 fameux critères qui ont soulevé une vive polémique dans le milieu footballistique algérien.
« Il y avait des gens qui croyaient que le foot leur apparentait »
Saâdane a aussi tiré à boulets rouges sur le président de la FAF Mohamed Raouraoua. Sans le citer, il a critiqué sa politique et ses décisions telles que le limogeage de Christian Gourcuff, pour lui la situation de l’EN actuelle est due à l’instabilité qui régnait au niveau du staff : «On avait un public derrière nous, mais l’instabilité au niveau du staff technique nous a été fatale, les nombreux changements nous ont joué un sal coup, par exemple, si Gourcuff avait été maintenu comme entraîneur, je peux vous assurer qu’on aurait pu atteindre le dernier carré à la CAN et nous serions partis au Mondial, mais malheureusement, il y avait des gens qui se mêlaient de tout et qui croyaient que le football leur appartient, cette sélection était déjà à 50% du chantier en 2010, elle s’est ensuite redressée avant de basculer vers le négatif », ajoutera-t-il
« Notre bon classement FIFA nous a permis de jouer des équipes faibles »
La CAN 2015 avait été programmée au Maroc mais au dernier moment la Guinée équatoriale avait raflé la mise après le retrait des voisins, prétextant leur peur de la maladie d’Ebola, cela avait soulevé les soupçons des connaisseurs, d’autant que l’OMS avait donné des assurances, 3 ans plus tard, voilà Saâdane qui y va de son commentaire, il fustige simplement et clairement le Royaume chérifien, d’après lui c’es à cause de la montée en puissance des Verts qu’ils ont préféré abandonner : «Même si le classement FIFA a permis à l’EN de jouer contre des équipes faibles, et grâce à quoi ils ont pu gagner des matchs à l’extérieur, le niveau était quand même élevé, d’ailleurs les gens qui ont annulé la CAN au Maroc, c’était justement parce qu’ils ont eu peur de l’Algérie, parce qu’on était devenus une équipe très performante et très redoutée en Afrique et dans le monde», conclut-il.
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