Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, a clôturé le symposium du renouveau du football national tenu hier et avant-hier au CIC.
C’est dans une conférence de presse d’une heure que le président de la FAF est revenu sur cette rencontre qui a réuni la grande famille du football national. L‘ancien président du PAC a abordé plusieurs sujets, qui tournent autour du sujet principal de ce symposium, il s’est toutefois autorisé quelques ‘’sorties de piste’’ à l’image du dossier chaud bouillant d’Ould-Zmirli qui s’est vu refuser sa candidature au niveau de la CAF. Mais l’un des moments forts de la conférence est incontestablement celui où Zetchi a répondu à une question relative à l’absence de l’ancien président Raouraoua à ce Symposium, l’actuel président a reconnu que la présence de son prédécesseurs aurait pu être d’une grande utilité, il a été invité mais il était aux abonnés absents. «On lui a envoyé une invitation en tant qu’ancien président de la FAF, on aurait voulu qu’il soit là, avec son expérience il aurait pu nous rendre un énorme service, dans ces ateliers ou même dans la plénière, je souhaite qu’il va nous rejoindre dans de prochaines rencontres, et je pense que l’aide de tout le monde nous sera d’une grande utilité.»
«Choqué par l’absence des présidents de club»
Raouraoua était absent, mais il n’était pas seul, les présidents des clubs professionnels et même amateurs ont brillé par leur absence, Zetchi se dit choqué. «Je suis le premier choqué par l’absence des présidents des clubs à qui on a envoyé des invitations, et les entraîneurs aussi même si on comprend que ces derniers soient pris par leurs engagements, mais les présidents sont les premiers concernés, après je ne peux pas condamner tout le monde, car chacun a ses raisons, mais je suis étonné.»
«On aurait aimé aussi que Kerbadj soit là»
«L’absence des représentants de la ligue a intrigué plus d’un. «On aurait aimé qu’il (Kerbadj) soit là surtout pour l’atelier du professionnalisme, notre vision c’est de mettre en place une politique qui sera appliquée au niveau des ligues, à partir de là la fédération est responsable de tracer des politiques de développement et leur mise en application se fait et se fera à travers tous les dénombrements de la fédé qui sont les ligues.»
«Désormais, la Fédération se sent moins seule»
A la question de savoir si les recommandations faites hier à la fin du symposium sont réalisables, le président rétorque en appelant les gens qui se sentent exclus à venir prêter main forte à l’équipe dirigeante. «Je remercie tous ceux qui ont participé à ces ateliers, ceux qui ont œuvré pour trouver des solutions à ce sport que nous aimons tant, et il est clair que la FAF aujourd’hui se sent moins seule, parce que la présence de tous les acteurs du foot algérien démontre cette volonté de repartir avec un nouvel élan, sans distinction et sans exclusion aucune, pour ceux qui se sentent exclus, ils doivent remonter dans ce train qui s’appelle le renouveau du football.»
«Nous examinerons les recommandations lors du prochain BF»
«Beaucoup de recommandations sont réalisables, nous connaissions quelques-unes, j’ai découvert de nouvelles, nous allons examiner lors du prochain BF celles qui concernent directement la FAF et qui sont du ressort de la fédé, et je pense que beaucoup d’entre elles sont réalisables, après pour celles qui concernent d’autres institutions comme le MJS, nous rédigerons le rapport final et nous les remettrons à Monsieur le MJS afin que chacun puisse contribuer. J’aimerais avoir une baguette magique pour appliquer ces recommandations en une ou deux années, surtout après le diagnostic qui a été fait, on est d’accord pour dire que le foot algérien est dans un état grave, renouveler le foot algérien doit passer par des décisions courageuses pour pouvoir cueillir les fruits de notre programme, en somme la différence nous dira s’il y aura une différence avec les assises de 1995.»
«On signera des partenariats bientôt avec des clubs pilotes dans le domaine de la formation»
La FAF promet via son boss de créer des partenariats avec des clubs pilotes, cela entre dans le cadre d’une future politique, qui sera peut-être appliquée après l’annulation partielle du célèbre projet : «Nous, on veut créer des partenariats avec des clubs pilotes, On trouvera des mécanismes pour impliquer certains clubs, on espère un effet boule de neige, on n’a pas de bras de levier pour imposer quoi que ce soit, et c’est cette transmission d’information du sommet vers la base qui fera en sorte que l’intérêt revienne.»
«Il faut prendre une décision courageuse pour ce qui est des dettes»
Les dettes sont l’une des raisons qui pousseront l’Etat et la FAF à envisager l’annulation du projet lancé en 2010, qu’est ce professionnalisme : «D’une année à l’autre les dette augmentent, on essaye de trouver des solutions, la FAF n’a pas de solution, ça a besoin de l’aide de tous, du ministère des finances, du MJS et de nous, on doit trouver tous une solution, les dettes de 2017 et si on reste sur ce professionnalisme vont augmenter, c’est pour ça qu’il faut prendre une décision courageuse, une solution urgente, le foot est en danger si on continue sur cette voie.»
«C’était un symposium pour toutes les générations»
Un confrère a remarqué l’absence des jeunes joueurs dans ce symposium, même pour les anciens, il n’y avait que des vieux, Zetchi nie avoir délaissé quiconque : «C’est un symposium pour toutes les générations sans distinction aucune, on a vu des jeunes de 60 à 70 ans, on a besoin de leur expérience.»
«Pour la formation des formateurs, on s’inscrira dans la politique de la CAF»
Les projets de la FAF rejoignent ceux de la CAF, notamment pour ce qui est de la formation des formateurs, Zetchi se félicite d’avoir des instituteurs locaux tel Chafik qui assurera le suivi de cette formation : «Le DTN adjoint, qui est aussi instituteur CAF à savoir Chafik Ameur est chargé de revoir tous les programmes de formation, nous allons lancer des formations typiquement algériennes, nous avons des instituts de formation, qui ont capitalisé un savoir-faire depuis l’indépendance, on ne peut pas mettre de côté les compétences algériennes, alors que ces mêmes compétences font les beaux jours de beaucoup de formations, alors on va réfléchir à l’instar des autres fédérations pour s’inscrire dans la politique de la CAF, pour nous associer au renouveau de la formation à l’échelle africaine.»
«C’est prématuré de lancer une DNCG sur des entités comateuses»
«Le rôle de la DNCG ce n’est pas de taper sur les clubs, le rôle de cette structure c’est d’accompagner les clubs pour asseoir une politique d’équilibre financier, ce symposium est venu à point nommé, des mesures seront prises, je pense que c’est prématuré de la lancer sur des entités comateuses.»
«Un dispositif pour surveiller les 5, 6 derniers matches de championnat»
Ce qui s’est passé à la fin du dernier championnat était grave, des matches se sont joués et ont été arrangés et personne n’a osé bouger le petit doigt, Zetchi promet de réagir cette année : «On sait que des choses dangereuses arrivent dans certains matches, on prépare un dispositif pour préparer les derniers matches du championnat, surtout les 5 ou 6 derniers matches, les matches les plus chauds, on sera vigilants dès le début de la seconde partie du championnat, mais je ne peux pas vous mentir et vous dire que nous pouvons seuls combattre ce fléau, c’est avec votre aide que nous pourrons faire disparaître ces pratiques.»
«En finir avec le professionnalisme…»
Pour conclure, Zetchi était très clair, il ne voit pas d’autres solutions pour sauver les meubles que d’en finir avec le professionnalisme, ou au pire des cas sauver ce qu’il y a à sauver : «Ma réponse à moi en tant que personne, si je dois prendre une décision, ça sera de stopper le professionnalisme, le professionnalisme tel qu’il est a échoué, le stopper serait stopper l’hémorragie, mais en tant que président de la FAF, je dirais que nous devons trouver une façon intelligente de ne pas arrêter le processus, car il y a certaines choses qui ont été capitalisées, on devrait recourir à des experts pour sauver ce projet, garder ce qui est bon et stopper ce qui n’est pas bon, on est arrivés à un point de non retour, qui consiste à prendre des décisions courageuses», conclut-il.