Alcaraz sort Alméria de la zone des relégables

Le match joué au Cameroun par les Verts en octobre dernier aura été le dernier pour l’ancien sélectionneur Lucas Alcaraz ; l’entraîneur andalou n’a pas trop chômé, puisqu’il a été rapidement engagé par une de ses anciennes connaissances, l’UD Almeria.

Critiqué en Algérie après sa série de mauvais résultats, Alcaraz a tenu bon, jusqu’à ce que la FAF décide de le limoger, et c’est ce qui s’est d’ailleurs passé. Il a même refusé toutes les solutions proposées par les négociateurs de la fédération qui l’auraient payé au dernier centime. Parti à Almeria, le coach a aussitôt pris les choses en mains au côté de ses deux fidèles compagnons Jesús Cañadas et  Miguel Ángel Campos. Le défi était difficile avec une équipe qu’il a récupérée en occupant la 20e position, et qu’il a réussi à sortir de la zone rouge à la faveur d’une série de bons résultats. D’ailleurs, la presse espagnole et même les joueurs ont reconnu que c’est grâce à l’apport de l’ancien sélectionneur algérien que cela est devenu possible, avec une série de 3 victoires et un nul qui a sorti l’équipe du fond du classement. «Je n’aime pas comment Almería joue avec Lucas Alcaraz, personnellement, mais je reconnais que c’est ce dont le club avait besoin. Un entraîneur qui obtient des résultats, sans marquer beaucoup de buts ; il a su transmettre sa philosophie aux joueurs qui donnent désormais une grande importance à tous les matches», explique un journaliste lors d’une émission qui lui a été consacrée sur Radio Marca. Un autre lui emboîte le pas : «C’est la meilleure signature que nous avons pu avoir et celle dont nous avions besoin cette saison. Mais, avec le jeu qu’Almería est en train de produire, ne vous attendez pas à attirer beaucoup de supporters l’année prochaine, parce que ce n’est pas attirant du tout.»

Marco Motta, un Italien évoluant sous les ordres d’Alcaraz, était aussi du même avis : «C’est un entraîneur qui ne nous demande pas la lune et parle aussi toujours très clair ; chaque joueur sait ce qu’il faut faire sur le terrain et à chaque situation.» Le défenseur de l’Atletico a également comparé la méthode d’Alcaraz à la méthode italienne : «C’est comme s’il avait un style italien, je me souviens que je l’ai dit dès le début.»

Demis de ses fonctions il y a 3 mois déjà, la FAF avait cédé à la pression de la rue ; Alcaraz, qui était pourtant très sûr de sa méthode, n’avait pas trouvé le terrain propice pour la faire fonctionner ; son ennemi numéro un aura été la communication. Il a échoué sur ce point, prouvant que la FAF avait encore une fois fauté dans un registre qui lui a pourtant fait des dégâts dans un passé très récent. Le seul point obscur après le départ du coach ibérique c’est le montant qu’il a perçu. Son agent a négocié serré et la FAF, selon des indiscrétions, se serait acquittée du montant (entre 10 et 20 milliards) dans son intégralité.

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