Saadane: « Charef et moi étions pressentis pour reprendre l’EN, mais… »

Poursuivant sa tournée sur les plateaux de télévision pour dénoncer ce qu’il qualifie d’humiliation, après avoir été remplacé, pour reprendre ses dires, par Aziz Bouras lors du dernier forum des entraineurs, Rabah Saadane est revenu dans des déclarations faites à la presse sur des faits nouveaux concernant la désignation de Djamel Belmadi à la tête des Verts. L’ancien sélectionneur national affirme qu’il n’a pas été associé  à  ce choix, estimant que Zetchi a changé de discours depuis l’arrivée de l’actuel coach des Verts.

«Les jours de Charef sont comptés, il ne restera pas»
Rabah Saâdane annonce par  ailleurs le départ imminent de Boualem Charef : «J’ai le sentiment qu’on nous a lâchés depuis  l’arrivée de Belmadi,  car il y a eu un changement de stratégie radical, et je peux vous dire que Boualem Charef va jeter l’éponge, ses jours sont comptés.  Il partira, soit de son propre chef soit on va le pousser à le faire. Il ne restera pas. En toute sincérité, Zetchi allait limoger Charef, en raison des mauvais résultats. Boualem Charef est un bosseur,  il y a eu des erreurs, certes, mais sa présence est indispensable.  Il travaille en se donnant à fond, c’est quelqu’un qui aime son métier. Il fallait lui accorder plus de temps.»

«On ne m’a pas demandé mon avis sur la désignation de Belmadi»
«On ne m’a pas demandé mon avis sur le désignation de Belmadi. Ils ont pris leurs responsabilités et ils n’ont qu’à les assumer. J’ai demandé à Zetchi pourquoi il n’avait pas fait appel à moi au début alors que j’étais dans ses plans, il m’a répondu qu’il ne voulait pas me le dire pour ne pas m’écœurer. Alcaraz a commis beaucoup d’erreurs, car il ne connaît pas l’Afrique, si j’étais à ses côtés, je lui aurais été utile.»

«Charef et moi étions pressentis pour prendre en main l’EN mais…»
Rabah Saâdane confirme l’option donnée sur ces colonnes concernant sa probable nomination à la tête des Verts, après le départ de Rabah Madjer le mois de juin dernier. A ce sujet, il affirme : «Après le départ de Madjer, Charef et moi étions pressentis pour prendre l’Equipe nationale en main, mais certains n’ont pas accepté cette option. On ne voulait pas de notre retour, car on  dérange pas mal de personnes.»

«On ne voulait pas de nous à la tête des Verts parce qu’on dérangeait certains»
Invité à livrer des noms sur ces personnes qui se sont opposées à leur retour aux destinées techniques des Verts, après le licenciement de Rabah Madjer, Ighil et Menad, Saâdane se contente de dire : «C’est des gens qui sont à la FAF, mais je ne peux les citer je ne les connais pas. Le nom de Saâdane dérange peut-être et j’ai préféré me retirer, je ne peux plus travailler avec eux.»

«Ils croyaient avoir bien préparé le coup, ils ne s’attendaient pas à ma sortie médiatique»
«La FAF était au courant de mon remplacement. Désigner Bouras à ma place est la goutte qui a fait déborder le vase.  Ils ne s’attendaient pas  à ma sortie médiatique, ils croyaient que leur coup était bien préparé mais ils ne savaient pas que j’étais au courant des procédures de la FIFA. D’ailleurs, je leur ai dit qu’ils ne me connaissaient pas bien.»

«Raouraoua ou Zetchi ? Je les vois travailler ensemble dans l’intérêt du foot algérien»
«En toute sincérité, je dirais que  c’est très  difficile de porter un jugement sur les deux personnes. Mais bon, je crois que sur le plan de l’intelligence stratégique dans la gestion de la FAF, Raouraoua est plus costaud, il connaît bien où aller et sait définir ses objectifs. Quand il a soigné l’image de l’équipe première, il a vu juste. J’aurais aimé aussi que Zetchi soit présent à ses côtés pour profiter de ses compétences dans le domaine de la formation. Donc, je les vois ensemble et sa présence lui aurait permis de gagner en expérience sur le plan international.»