2019, une année exceptionnelle pour l’équipe d’Algérie

L’Algérie a démarré l’année 2019 à la 69ème place au classement FIFA et l’a terminé à la 35ème. Cette statistique traduit la performance réalisée par les troupes de Djamel Belmadi. Les Verts sont restés invaincus (12 victoires et 4 nuls) et ont surtout remporté le trophée continental ramené d’Égypte. Retour sur une année exceptionnelle avec un record d’invincibilité vieux de 30 ans à la clé !

Revue d’effectif

L’année avait pourtant mal débuté. Pour le dernier match qualificatif à la CAN 2019, à domicile, l’Algérie n’a su faire mieux qu’un nul 1-1 face à la Gambie. Déjà qualifiés, les Verts ont joué un match “amical” avec son lot de tests. Ainsi, Mahrez ou encore Feghouli sont restés sur le banc et c’est Darfalou puis Naïdji qui avaient en charge l’animation de la pointe de l’attaque. Ils ne participeront finalement pas à la CAN et c’est Abeid qui marqua son premier et unique but avec l’Algérie.

Lors du vrai match amical de Mars, les Verts ont su battre la Tunisie (1-0) grâce à un penalty transformé par Bounedjah. Ce derby fut rugueux et les protégés de Belmadi ont même été bousculés. Victor Lekhal en a fait les frais. Ainsi, l’Algérie perd le milieu Havrais sur blessure dès la 14ème minute du match. Ce dernier n’a d’ailleurs pas rejoué en 2019 (reprise avec la réserve en Décembre 2019) et gardera un mauvais souvenir de sa première sélection.

Le huis clos, une stratégie payante !

les choses sérieuses commencent 12 jours avant la compétition. C’est au Qatar, lieu du stage pré-compétition, que les Verts ont joué deux matchs amicaux face au Burundi (1-1) et au Mali (3-2) à huis-clos. S’il est vrai que les portes du stade étaient ouvertes pour le Burundi, le huis-clos total fut respecté face au Mali. Contre les Hirondelles Guedioura a fait un match plein (remplacé  par Boudaoui à la 74ème minute) et avait alors montré que Belmadi pouvait compter  sur lui. Face aux Aigles, c’est Bounedjah, Belaïli et le petit nouveau Delort qui ont marqué. Brahimi avait joué contre nature face au Burundi et avait perdu des points. Aligné capitaine lors de ce dernier test, il confirma aux yeux du sélectionneur qu’il ne serait qu’une doublure de Belaïli

belmadi banc sourire doha

Certains ont critiqué ce choix de huis-clos ou encore le Qatar comme lieu de rassemblement, mais force est de constater que la stratégie fut payante. Même au Caire, Belmadi n’autorisait pas l’ouverture des entrainements au public algérien. Ce dernier, venu en nombre en Égypte, ne comprenait pas, mais l’histoire allait rapidement donner raison au manager de l’EN.

Un tournoi parfaitement maitrisé !

7 matchs maitrisés ou presque, et logiquement la meilleure attaque et la meilleure défense du tournoi a remporté le titre et en Égypte s’il vous plait ! Belmadi a de l’ambition et l’a fait savoir, il avait un plan et il a parfaitement fonctionné. Tous les observateurs avaient repositionné l’Algérie comme favori dès la victoire des Verts face au Sénégal (1-0) tant le football joué face à la meilleure équipe d’Afrique et face au Kenya (2-0) était au top. Même “l’équipe B” (terme qui ferait bondir le coach) a parfaitement négocié le dernier match du groupe face à la Tanzanie (3-0).

S’en suit des matchs couperets d’abord face à la Guinée (3-0) où l’Algérie n’a pas tremblé. Puis face à la Côte d’Ivoire (1-1 puis 5-4 aux tirs aux buts) où les protégés de Belmadi ont laissé des plumes (blessure d’Atal) et enfin face au Nigeria (2-1)Riyad Mahrez assuma parfaitement son rôle de “Top Player” en donnant toute l’émotion nécessaire à la réussite d’un tel évènement.

Que dire de la finale face encore au Sénégal (1-0) sinon qu’elle ne se joue pas mais elle se gagne ! Bounedjah, en marquant très tôt un but improbable, a permi aux siens de gérer la rencontre comme il se doit. En remportant le tournoi en Égypte, les Verts de Belmadi glanent ainsi la 2ème étoile tant attendue et repositionne l’Algérie sur le toit de l’Afrique !

Un épilogue époustouflant !

Il est souvent constaté une certaine décompression après de tels succès mais c’est visiblement un terme que Belmadi et ses troupes ne connaissent pas. En Septembre les Verts ont joué, une fois n’est pas coutume, au “5 Juillet” et devant 55 000 spectateurs un amical face au Bénin (1-0). Et pour montrer que le groupe n’était pas fermé, on notait le retour de Ferhat ou de Benrahma. C’était aussi l’occasion de voir se terminer la carrière internationale du roc Halliche.

En Octobre et toujours en amical, les Verts recevaient la RD Congo (1-1) à Blida puis la Colombie (3-0) à Lille. Si face aux Leopards, Belmadi continuait sa revue d’effectif (retour de Hassani ou d’Abdellaoui), face à la Colombie il s’agissait de jauger le niveau de ses protégés contre des mondialistes. le résultat fut sans appel. Bounedjah, Mahrez ou encore Belaïli ont joué à merveille une partition bien rodée à la CAN. Et les supporters du stade Pierre Mauroy ont fêté comme il se doit leur champion d’Afrique !

Dans leur lancée, les Verts ont parfaitement négocié les deux premiers matchs qualificatifs à la CAN 2021. Tout d’abord à domicile face à la Zambie (5-0) où il s’agissait d’assoir sont statut puis à Gaborone face au Botswana (0-1), un véritable match piège où les Verts ont souffert !

Au total, les protégés de Belmadi ont gagné 12 matchs et fait 4 nuls sur 16 joués. Avec 30 buts marqués et seulement 7 encaissés, le sélectionneur a su trouver le bon équilibre dans le jeu et la bonne formule dans les hommes choisis. Il a sans cesse prouvé que le groupe restait ouvert en rappelant Soudani, Benrahma ou encore Ferhat mais devra aussi trouver d’autres tactiques pour brouiller les pistes. Il s’agit de continuer à innover pour progresser et sans cesse gagner. Ainsi, il devra faire face aux défis que seules les grandes nations du football arrivent à relever.

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