Interviewé dans l’émission « c’est vous l’expert », par le site lagazettedufennec, le jeune latéral gauche Algérien de 21ans, Yacine Hamache s’est confié, voici ce qu’il a rapporté:
Il fallait alors changer d’air pour pouvoir jouer et ainsi continuer à progresser. Alors que les clubs de Ligue 2 de Pau et Rodez étaient sur les rangs, c’est finalement en Primera Liga portugaise, à Boavista, qu’il signe. « Mon intégration dans mon nouveau club a été très difficile. Dès lors que je suis arrivé sur Porto, j’ai eu la COVID-19 ! L’entraineur, les coéquipiers et le staff technique ne m’ont vu qu’à un seul entraînement et ensuite ils ne m’ont plus vus pendant 27 jours… J’étais enfermé dans un hôtel, je n’avais pas le droit de sortir… les règles sur la pandémie sont très dures ici au Portugal ! On me posait à manger devant la porte et ensuite ils partaient en courant (rires). »
« L’équipe est partie en stage et je n’étais pas avec elle. C’était dur, j’ai douté mais je faisais des séances seul dans ma chambre d’hôtel pour garder la forme. Quand je suis revenu, j’avais 3 semaines de préparation physique en moins que le concurrent à mon poste…» Malgré cela, les premiers pas en Liga Nos arrivent rapidement. « Un jour, contre Guimarães, le coach m’a fait entrer en jeu et j’ai fait trente très bonnes minutes durant lesquelles j’ai failli marquer : tout est parti de là. »
Au sein du club Hamache a un soutien de taille au sein de l’effectif. « Adil Rami m’aide beaucoup, c’est comme un grand frère ici pour moi. Sur RMC Sport (Ndlr : Adil Rami a mis en valeur Hammache), il m’a fait une passe décisive (rires) ! Heureusement qu’il est là pour me traduire le portugais, même si je suis des cours avec un professeur. Pour l’instant je ne suis pas capable de parler la langue mais je la comprends de mieux en mieux. »
« Ma qualité principale est ma rage de vaincre … et à Boavista on m’appelle Roberto Carlos»
Sans langue de bois il reconnait un défaut à corriger. « Mon défaut principal est commun à beaucoup de joueurs à mon poste, c’est-à-dire les latéraux qu’on qualifie de modernes. On nous demande beaucoup de monter, de prendre le couloir, de déborder et du coup, on peut parfois s’oublier sur les replis défensifs… Je préfère attaquer que défendre et les adversaires de haut niveau sont capables de le cibler et d’envoyer des ballons dans mon dos pour des attaquants qui vont très vite. Je suis en train de corriger ce défaut. »
Et en toute humilité, il nous parler avec une certaine lucidité de ses qualités. « Ma qualité principale est ma rage de vaincre. De la première à la dernière minute, j’oublie tout, je suis focalisé sur la victoire. A la 89ème minute je peux encore marquer ou faire une passe décisive comme on l’a vu en début de saison. Et puis d’un point de vue technique, tous mes entraîneurs m’ont complimenté sur mon pied gauche. A Boavista, on m’appelle Roberto Carlos et ça tombe bien car j’ai le même style de jeu que lui et que c’est un joueur qui me fait rêver. »