Le sélectionneur national s’est exprimé sur le poids des parents sur le choix des binationaux.«Si leurs propres parents n’ont pas d’impact sur les joueurs, que va faire un sélectionneur ? Je tire mon chapeau à Vahid Halilhodzic, qui malheureusement n’ira pas en Coupe du monde alors qu’il le mérite, et qui a eu des affaires classées en 4 secondes avec Brahim Diaz par exemple. Il a dit clairement qu’il était aller le voir et que Diaz avait dit non. Affaire classée. Moi, ça fait 4 ans que je ne veux pas faire ça, car ce n’est pas dans mon intérêt. Ni le vôtre. Peut-être qu’aujourd’hui un joueur n’est pas prêt, mais qu’à 23 ans, il le sera et il vous donnera 10 ans d’équipe nationale. Ceux qui condamnent et mettent en difficulté, après le joueur aura tellement peur qu’il ne viendra plus. Moi je ne jouerai pas à ce jeu-là. Le plus important, c’est savoir si le coach est aussi déterminé que vous à avoir ces joueurs ? La réponse est oui, et même plus que vous», a-t-il expliqué.
Agacé après plusieurs questions sur l’absence de certains joueurs, Djamel Belmadi a tenu à expliquer pourquoi plusieurs binationaux n’étaient pas présents. Il explique aussi ce qui coince souvent avec ces joueurs-là à savoir l’entourage. «Depuis 4 ans, j’ai contacté ces joueurs et plus que contacté. Allez les trouver, tous les noms que vous citez, ils sont 5-6, et demandez-leur si quelqu’un les a contactés ! Je serai très attentif à la réponse des joueurs. Je les protège pour les voir arriver sous mon mandat ou sous celui d’un autre, mais s’ils mentent demain, eux ou leur entourage… Comme le papa qui joue sur les deux tableaux tiens. Les papas des joueurs, en général, adorent souvent dire partout à quel point il aime le pays, à quel point il est nationaliste, mais il change de discours quand son fils doit effectivement jouer pour nous. Tu vas le rencontrer et il ne te parle que de lui alors que tu viens pour parler de son fils. Quand un joueur me dit « non attends, parle à mon papa, ma maman, mon chien »… Je pourrais juste dire publiquement qu’il a dit non et c’est fini. Pour autant, je travaille sur le temps long. Mais je ne cherche pas à convaincre. Je présente le projet. »