L’ancien sélectionneur de l’équipe d’Algérie, Vahid Halilhodžić, est revenu sur l’épopée des Fennecs lors du Mondial 2014 au Brésil. Dans un entretien accordé à France Football, il a révélé des tensions internes au sein du groupe avant l’historique huitième de finale contre l’Allemagne.
Si cette confrontation reste l’un des plus grands moments du football algérien, le technicien bosnien a confié que des dissensions avaient failli perturber la préparation de l’équipe. Certains joueurs, mécontents de leur statut de remplaçants, auraient exprimé leur désaccord, forçant une intervention du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua.
Un vestiaire sous pression avant le choc face à l’Allemagne
Avant le match contre l’Allemagne, Halilhodžić avait opéré des choix forts en modifiant son onze de départ. Il avait titularisé Mehdi Mostefa, Fawzi Ghoulam, Medhi Lacen, Saphir Taïder et El Arabi Hillel Soudani, laissant sur le banc des cadres comme Majid Bougherra, Carl Medjani, Djamel Mesbah et Yacine Brahimi.
Cette décision n’a pas été bien acceptée par certains joueurs, qui ont exprimé leur frustration. « Certains sont venus me voir pour demander des explications », a révélé Halilhodžić, précisant que l’intervention de Raouraoua avait permis d’apaiser la situation. Selon lui, cette discipline a été essentielle pour maintenir la cohésion du groupe dans un moment aussi crucial.
Une élimination au goût amer mais une reconnaissance mondiale
Malgré une défaite 2-1 après prolongation, l’Algérie a livré une prestation mémorable contre une équipe allemande qui allait décrocher le titre mondial. « Nous avons perdu, mais nous avons gagné le respect du monde entier », a souligné Halilhodžić.
Le sélectionneur estime que si les Fennecs avaient battu l’Allemagne, ils auraient pu créer un exploit face à la France en quart de finale. « Nous étions proches d’un duel historique contre la France, et je pense que nous aurions pu l’emporter », a-t-il affirmé avec conviction.
Le parcours de l’équipe d’Algérie en 2014 reste un tournant dans l’histoire du football national. Sous la direction de Vahid Halilhodžić, les Fennecs ont franchi un cap en atteignant les huitièmes de finale pour la première fois.
Ce témoignage du technicien bosnien met en lumière les défis d’un sélectionneur face à la gestion d’un groupe dans une compétition majeure. Huit ans après, cette équipe continue d’être une référence pour les générations futures, incarnant l’esprit de combativité et d’ambition du football algérien.
