Coupe du Monde 2030 : Le Maroc au cœur d’une nouvelle controverse

Coupe du monde 2026 - Maroc - Algérie -

Le Maroc, pays coorganisateur de la Coupe du Monde 2030 aux côtés de l’Espagne et du Portugal, fait face à une polémique grandissante. Selon des allégations relayées par plusieurs médias internationaux, le royaume serait impliqué dans un plan d’abattage massif de chiens errants en vue d’assainir les rues avant l’afflux des supporters.

Une information rapidement démentie par les autorités marocaines, qui mettent en avant des solutions alternatives et durables. Tout est parti d’un article publié par le tabloïd britannique Daily Mail, affirmant que le Maroc aurait déjà entamé une campagne d’élimination de trois millions de chiens errants pour « nettoyer » les rues avant la Coupe du Monde 2030. Cette accusation a rapidement fait le tour du monde, provoquant un tollé parmi les défenseurs des droits des animaux. Jane Goodall, primatologue et fervente militante pour la cause animale, a exprimé son indignation, allant jusqu’à interpeller la FIFA pour obtenir des explications et des garanties.

Le Maroc dément fermement ces allégations

Face à cette controverse, les autorités marocaines n’ont pas tardé à réagir. Mohammed Roudani, chef de la division de l’Hygiène et des Espaces verts au sein de la Direction générale des collectivités territoriales, a formellement démenti ces informations. « Il n’existe aucune campagne d’abattage », a-t-il affirmé dans une déclaration à l’agence de presse marocaine MAP. Selon lui, ces rumeurs sont « totalement infondées » et ne reflètent en rien la politique du pays en matière de gestion de la population canine.

Plutôt que de recourir à des abattages massifs, le Maroc affirme mettre en place un programme de Capture, Stérilisation, Vaccination et Relâchement (TNVR). Cette initiative vise à réduire progressivement la population de chiens errants tout en garantissant leur bien-être. Ce programme repose sur une collaboration entre le ministère de l’Intérieur, l’Ordre National des Vétérinaires, l’ONSSA et le ministère de la Santé. L’objectif est d’assurer une gestion responsable et éthique des animaux errants dans le respect des normes internationales.

Une Coupe du Monde sous haute surveillance

Malgré ces démentis, cette affaire pourrait avoir un impact sur l’image du Maroc à l’international. La Coupe du Monde 2030 représente une opportunité unique pour le pays d’affirmer son savoir-faire en matière d’organisation d’événements mondiaux, mais aussi de montrer son engagement envers des valeurs éthiques et sociétales. La FIFA, qui a été interpellée sur cette question, pourrait être amenée à réagir afin de dissiper les doutes et rassurer l’opinion publique.

Si la polémique enfle autour de cette supposée campagne d’abattage, le Maroc continue de prôner une approche durable et responsable pour gérer les chiens errants sur son territoire. Dans un contexte où les regards du monde entier seront tournés vers le royaume en 2030, cette affaire souligne l’importance d’une communication transparente et d’une gestion exemplaire des préparatifs.