L’affaire USMA-Berkane a pris une nouvelle tournure décisive avec l’intervention du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) et la mise en garde claire de la Confédération Africaine de Football (CAF). Après le scandale du maillot arboré par le RS Berkane lors du match contre l’USM Alger, où une carte fictive a été affichée, cette situation a suscité des tensions importantes dans le football africain.
Le verdict du TAS et la réaction de la CAF marquent un tournant dans la gestion des litiges sportifs et les règles concernant l’affichage de messages politiques sur les terrains de football.
Le verdict du TAS, une décision implacable
Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a rendu sa décision le 26 février 2025, mettant fin à une affaire qui a défrayé la chronique. En effet, lors du match entre le RS Berkane et l’USM Alger, le club marocain avait fait arborer sur ses maillots une image de carte fictive, un geste perçu comme une prise de position politique. Ce geste a provoqué une onde de choc dans le monde du football africain et a immédiatement attiré l’attention de la CAF, qui a dû intervenir.
Le TAS, en tant qu’instance juridictionnelle suprême en matière de litiges sportifs, a tranché en faveur de l’USM Alger, estimant que l’affichage de messages politiques sur les maillots était contraire aux règlements de la CAF. Selon cette décision, les clubs participants aux compétitions africaines doivent respecter strictement les règles éthiques et sportives de la CAF, ce qui exclut toute forme de communication politique sur les équipements de jeu.
La CAF reconnait avoir eu tort
Suite à cette décision, la CAF a pris la parole pour rappeler l’importance de l’application stricte des règlements en matière de communication sur les terrains de football. Dans une correspondance adressée à toutes les fédérations membres, l’instance a affirmé qu’il ne serait désormais plus permis aux clubs de porter des maillots avec des messages politiques, des slogans ou des symboles à caractère polémique. Ce communiqué vise à clarifier une situation qui avait créé des zones d’ombre dans le football africain.
La CAF a donc exigé une mise en conformité immédiate de tous les clubs de ses compétitions, insistant sur le fait que chaque fédération nationale porte une responsabilité directe dans cette application. Les instances dirigeantes des clubs devront désormais veiller à ce que leurs équipes ne portent aucun signe politique lors des compétitions organisées sous l’égide de la CAF. En cas de non-respect de cette décision, la CAF s’est réservée le droit d’imposer des sanctions sévères, telles que l’interdiction des maillots non conformes ou l’obligation de modifier les tenues avant les matchs.
Exclusif : Affaire @USMA @RSBerkane_FR @caf_online_FR exécute la décision #TAS–#CAS Lausanne. @CAF_Media @FAFAlgeria @DZfoot @LesVerts. La @caf_online_FR rappelle ce qui était déjà contenu dans ses règlements concernant le maillot des équipes. Ramadan Kareem pic.twitter.com/av2Dz97x7h
— Nazim Bessol (@BessolNazim) March 21, 2025
L’impact de cette décision sur la relation entre la CAF et le Maroc
L’affaire USMA-Berkane n’a pas seulement mis en lumière des divergences de réglementation sportive, mais a également créé des tensions diplomatiques. Le maillot du RS Berkane, avec son image de carte fictive, a été perçu comme un acte de provocation à caractère politique, ce qui a provoqué une vive réaction au sein du football algérien. D’un autre côté, le Maroc, par l’intermédiaire de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), s’est retrouvé sous pression, à la fois sur le plan sportif et diplomatique.
Si la CAF a pris une position ferme, en s’appuyant sur les principes d’impartialité et de neutralité politique dans le sport, cette affaire soulève des questions sur l’équilibre entre le sport et la politique. Elle remet aussi en lumière la gestion des rivalités politiques entre les nations africaines qui peuvent se répercuter sur des compétitions sportives.
Les conséquences pour le football africain
Cette affaire, bien que centrée sur un incident isolé, pourrait avoir des répercussions durables sur la manière dont les compétitions de la CAF seront organisées à l’avenir. Le respect des règles établies par la CAF est désormais plus que jamais d’actualité. Si d’autres clubs décident d’adopter des comportements similaires à ceux du RS Berkane, cela pourrait entraîner des sanctions sévères de la part de l’instance dirigeante du football africain.
La décision du TAS et la réaction rapide de la CAF s’inscrivent donc dans une volonté de préserver l’intégrité et la neutralité des compétitions africaines. De plus, cette situation pourrait inciter la CAF à renforcer ses mécanismes de contrôle et à mettre en place des mesures plus strictes pour prévenir d’autres incidents similaires. L’affirmation de règles claires et contraignantes semble désormais indispensable pour maintenir la sérénité et l’éthique dans le sport.
L’affaire USMA-Berkane, un précédent important
L’affaire USMA-Berkane restera un précédent dans l’histoire des compétitions de la CAF, tant en raison de la nature du conflit que de la réponse apportée par les instances dirigeantes. Ce scandale rappelle à tous les clubs qu’ils doivent respecter les règles qui gouvernent le sport et évitent toute dérive politique. Si cette décision marquera un tournant dans la gestion des litiges sportifs en Afrique, elle a aussi pour effet de renforcer les principes d’équité et de respect entre les nations sur le terrain de football. La mise en garde de la CAF, ainsi que l’application stricte du verdict du TAS, incitent désormais toutes les parties prenantes à prendre conscience des enjeux éthiques et réglementaires dans le sport.
