Le temps presse pour Rayan Cherki et Maghnes Akliouche, deux espoirs du football français aux origines algériennes, dont l’avenir international cristallise les débats. Alors que la Fédération algérienne de football (FAF) prépare les échéances cruciales de la saison, les supporters, eux, réclament une décision claire et définitive.
Dans ce contexte, l’attente autour de Cherki, considéré comme l’un des joueurs les plus talentueux de sa génération, devient insoutenable pour de nombreux fans des Fennecs.
Une pression populaire sans précédent
Les dernières déclarations de Rayan Cherki, captées en zone mixte après un match avec l’Olympique Lyonnais, ont attisé les tensions. Interrogé par un journaliste de beIN Sports sur la possibilité de rejoindre la sélection algérienne, le milieu offensif s’est contenté d’un laconique : « tout vient en son temps ». Une réponse jugée insuffisante par une large frange de supporters, qui estiment que l’heure des tergiversations est révolue.
De son côté, Akliouche, en pleine ascension avec l’AS Monaco, a également exprimé sa volonté de se concentrer sur son club, tout en soulignant son attachement au parcours effectué avec les équipes de jeunes de la France, notamment lors des Jeux Olympiques de Paris. Ces propos ont été interprétés comme un signe d’hésitation, voire de désintérêt, par ceux qui espéraient un engagement fort envers l’Algérie.
Une échéance décisive en juin
Le prochain rassemblement de la sélection algérienne, prévu pour juin 2025, apparaît désormais comme un point de bascule. La FAF serait prête à clore le dossier si les deux joueurs n’expriment pas clairement leur volonté de rejoindre l’équipe nationale d’ici cette date. L’objectif est d’éviter les scénarios où des joueurs rejoindraient les Verts uniquement après la qualification pour la Coupe du monde 2026, au détriment de ceux qui auront contribué au parcours.
Ce sentiment est alimenté par des souvenirs encore vifs, notamment la polémique survenue en 2010, lorsque certains binationaux avaient intégré la sélection après la qualification, suscitant la frustration des cadres présents depuis le début des éliminatoires.
Une décision attendue
Cherki fait face à un choix stratégique pour sa carrière. À 21 ans, son profil technique et sa vision du jeu pourraient parfaitement s’intégrer au système offensif de l’Algérie. Mais la dimension affective du choix est mise en avant par les supporters, pour qui l’adhésion au projet algérien doit être sincère et non motivée par une opportunité sportive ponctuelle.
Les prochaines semaines seront donc décisives pour l’avenir international de Rayan Cherki. S’il souhaite réellement rejoindre les Fennecs, il lui faudra le faire dans un délai clair. Car au-delà de son potentiel, c’est son engagement réel qui sera jugé. Pour Akliouche, la situation est similaire : l’heure n’est plus aux déclarations vagues, mais à une prise de position tranchée.