Bennacer « Mon père voulait que je choisisse le Maroc »

Mon père m’avait dit ‘Si tu choisis l’Algérie, je ne te parlerai plus (rires)»

 

Invité de l’Emission Vestiaires diffusée sur la chaîne de la télévision française RMC, l’Algérien du Milan AC Ismael Bennacer, est revenu sur la gestion du groupe du coach Djamel Belmadi, qui a réussi, pour reprendre les déclarations de l’ancien joueur d’Empoli, à créer un esprit de famille au sein de son effectif dès sa première séance à la tête de la barre technique des Verts. Impressionné par la manière avec laquelle le sélectionneur national est parvenu à instaurer une discipline dans son équipe, le joueur formé à Arsenal dira : « Depuis que Belmadi a pris l’équipe, il m’a donné cette confiance, après ce qu’il a fait Djamel est énorme. C’est quelqu’un qui a changé les mentalités dans notre équipe. Il a réussi dans la gestion des joueurs issus du championnat local et nous qui viennent de France, il savait ce qu’il fallait faire et ce qu’il fallait dire avec tout le monde. C’est un grand entraîneur. »
«Son apport tactique est évident, sur cet aspect-là, Djamel nous a impressionnés»
C’est surtout dans l’aspect tactique et technique que le jeune prodige algérien du Milan AC Ismael Bennacer parvient à situer la différence entre Djamel Belmadi et ses prédécesseurs à la barre technique de l’Equipe nationale. « Avant Belmadi, on avait connu beaucoup de techniciens, le dernier c’était Madjer. Au niveau tactique, Belmadi nous a impressionnés. On savait tout sur nos adversaires, il nous donnait tous les points faibles des équipes qu’on affrontait. »
«Ses consignes se sont avérées payantes, Bounedjah et Feghouli en savent quelques chose»
Ismael Bennacer a aussi bien voulu raconter quelques anecdotes qui ont été pour lui des faits marquants de cette consécration des Verts en terre égyptienne l’été dernier. Il affirme que Belmadi était au courant du moindre détail sur ses adverses. « Face au Sénégal par exemple, le coach Djamel savait que cette équipe attaquait sur son couloir gauche avec Koulibaly et Mané et il a demandé à Bounedjah de faire tout pour obliger Koulibaly à commencer ses relances sur le côté droit. Et c’est devenu notre point fort puisqu’on contre-attaquait sur ce couloir droit. C’était impressionnant comment ses consignes s’avéraient payantes sur le terrain. Contre la Guinée, il y avait Diawara le joueur de la Roma, c’était lui la plaque tournante de cette équipe et il avait chargé Feghouli de ne pas le lâcher tout le match. Sofiane a bien respecté ses consignes et en fin de compte cette équipe était paralysée. Ils n’ont pas pu jouer. »
«Avec lui, tout le monde est dans le même panier, pas de place aux sentiments»
Impressionné par le talent et la gestion de son maître en sélection, Ismael Bennacer qui avait connu de grands noms de coach en Equipe de France jeune à Arsenal ou en Italie avec Empoli et le Milan AC, ne cache pas son admiration pour le driver national Djamel Belmadi. « Franchement, il a instauré un état d’esprit sans faille. Par exemple, on a été au Qatar pendant le stage d’avant CAN, il n’y avait pas de familles avec les joueurs. Il interdisait ça car il voulait qu’on reste ensemble tout le temps. Il habitait à 5 minutes du lieu de notre regroupement et il n’est jamais aller voir sa famille. Tout le monde était dans le même panier. »
 «Mon père m’avait dit ‘Si tu choisis l’Algérie, je ne te parlerai plus (rires)»
Revenant sur le choix entre l’Algérie, la France et le Maroc, Ismael Bennacer, qui est de père marocain, explique comment il a choisi de porter le maillot national. Il raconte comment il a pu convaincre son papa qui le voulait avec les Lions de l’Atlas. « C’était très dur de choisir entre l’Algérie et le Maroc, mon père m’avait dit si tu choisis l’Algérie, je ne te parlerai plus mais après, je ne regrette pas d’avoir fait ce choix. Je suis fier de représenter l’Algérie. »                source : le buteur