Djamel Belmadi, le gros soutien

Le sélectionneur du Sénégal, Aliou Cissé, a apporté son soutien à Djamel Belmadi en fustigeant l’arbitrage africain. L’ex sélectionneur de l’Algérie s’était attaqué à plusieurs reprises aux lacunes de l’arbitrage sur le continent.

Aliou Cissé s’est exprimé lors d’une conférence de presse ce vendredi, sur l’élimination de son équipe de la récente CAN. Le sélectionneur sénégalais est revenu sur le match houleux entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire en huitièmes de finale qui a vu l’élimination des Lions de la Teranga. Cissé a dénoncé les « lacunes » et les « décisions de sanctions sélectives » de la CAF, rejoignant ainsi les critiques formulées par Belmadi après l’élimination de l’Algérie.

« Cela fait trois ans que je sensibilise sur l’arbitrage. Djamel Belmadi en parle, on le qualifie de pleureur. Pourtant, il était en poste depuis cinq ans. Personnellement, je suis là depuis neuf ans. Durant cette période, nous avons traversé toute l’Afrique et nous avons rencontré des difficultés avec les arbitres et les délégués, qui nous mettent souvent sous pression. Peut-être que ces problèmes ont été mis en évidence lors du huitième de finale, mais c’est notre réalité quotidienne », a-t-il déclaré.

Cissé donne raison à Belmadi

Cissé a pointé du doigt des erreurs d’arbitrage lors du match contre la Côte d’Ivoire: « Comment l’arbitre a-t-il pu ne pas siffler ce penalty ? Pourquoi n’a-t-il pas consulté la VAR ? On sanctionne Krépin Diatta, mais pourquoi ne pas nous sanctionner tous, y compris moi-même, ainsi que toute l’équipe du Sénégal ? Il est grand temps que cela cesse. Si nous aspirons à progresser, tout le monde doit évoluer ».

Les déclarations de Cissé font écho à celles de Belmadi et d’autres entraîneurs africains qui réclament une amélioration de l’arbitrage sur le continent. L’ex sélectionneur des verts a appelé à la nécessité d’une réforme en profondeur au sein de la CAF pour garantir l’équité et la transparence des décisions arbitrales.

Le débat sur l’arbitrage africain est loin d’être nouveau. Il est alimenté par des décisions controversées qui ont souvent influencé le cours de matchs importants. La CAN 2024 a remis ce sujet au cœur des discussions, avec des exemples concrets qui illustrent les dysfonctionnements du système actuel. L’équipe d’Algérie a été privée d’au moins trois penalties lors de ses matchs face au Burkina Faso et la Mauritanie.