Georges Leekens restera-t-il après la CAN?

Ayant succédé au Serbe Milovan Rajevac, qui n’est resté en poste que l’espace de trois mois, l’entraîneur belge, George Leekens, pourrait connaitre le même sort. Le match de demain contre le Sénégal, devrait même être son dernier à la barre technique des Verts.

Leekens ne fait déjà pas l’unanimité, après avoir échoué à mener les Fennecs à bon port. Après trois matchs officiels sur le banc algérien, il n’a récolté qu’un seul point. Sa responsabilité dans cette défaite face à la Tunisie, jeudi, est pleinement engagée.

Dans les coulisses de la sélection algérienne, on laisse entendre que même le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, commence à se rendre compte qu’il s’est de nouveau trompé de choix. Une deuxième erreur de casting de rang qui est sur le point de coûter à l’Algérie une élimination précoce de la CAN, après que les Verts, sous la direction de Leekens, eurent hypothéqué leurs chances de qualification au Mondial-2018, dès lors qu’ils ont subi une cuisante défaite au Nigeria.

En tout cas, Leekens est très contesté depuis cette énième désillusion face aux Aigles de Carthage, une équipe qu’il connait très bien pour l’avoir entrainée dans un passé récent, mais devant laquelle il s’est montré incapable à trouver des solutions à même de permettre au Club Algérie de l’emporter.

Pis, les choix du technicien belge, aussi bien concernant son schéma tactique que le onze de départ, ont montré leurs limites, des limites exploitées à bon escient par les Tunisiens qui n’ont pourtant jamais été supérieurs aux nôtres dans ce match.

Et pour justifier son échec, Leekens n’a pas trouvé mieux, en fin de match, que de tout mettre sur le dos des défenseurs. « Même lorsque tu as dans ton effectif les meilleurs attaquants au monde, tu ne peux aspirer à gagner quand tu as une défense aussi fébrile comme la nôtre qui s’illustre à chaque fois par des cadeaux offerts aux adversaires », déclarait l’ancien sélectionneur des Diables rouges à l’issue de la partie.

Des propos qui risquent tout simplement de provoquer la cassure entre lui et ses joueurs, les défenseurs en particulier, exactement comme cela a été le cas avec son prédécesseur, Rajevac. De là à dire que les jours de Leekens à la tête de l’équipe nationale sont comptés, il n’y a qu’un pas qu’on ose franchir allègrement.