EN: Vers le limogeage de Rabah Madjer?

Rabah Madjer ne fait pas l’unanimité en tant que sélectionneur de l’Équipe national

Depuis qu’il a remplacé à pied levé Lucas Alcaraz à la tête des Verts, l’auteur de la célèbre talonnade qui porte d’ailleurs son nom est assailli par les critiques.

Le public du stade du 5-Juillet l’a sifflé et une partie de la presse, avec qui il entretient des relations difficiles, le critique sévèrement.

Il n’a même pas eu droit à une période de grâce, durant laquelle un entraîneur peut mettre en place son système de jeu, avant de prouver, par les résultats, ses compétences sur le terrain.

Madjer a été jugé et condamné avant l’heure. C’est cruel pour l’ancienne gloire des Verts et l’ex-star du FC Porto. Mais, on ne peut pas juger le travail d’un entraîneur, quel que soit son nom, en six mois de travail. C’est très peu. Le chantier de reconstruction de l’EN exige du temps et de la patience.

N’oublions pas que Madjer a hérité d’une Équipe nationale en pleine dérive qui a été éliminée sans gloire de la course du Mondial 2018. Une équipe qui a consommé quatre entraîneurs depuis le départ de Vahid Hallilhodzic, après sa brillante et historique qualification aux 8es de finale du Mondial 2014.

Et comme les malheurs semblent s’abattre sans retenue sur Madjer, la dernière défaite en amical contre l’Iran (1-2) a renforcé le camp des contestataires.

L’EN a produit un jeu peu plaisant et encaissé des buts sur des erreurs défensives de débutants. Coté discipline, la colère de Riyad Mahrez après son remplacement lors de ce match en dit long sur l’ambiance délétère dans le vestiaire des Verts.

Non seulement le jeu de l’EN est décousu, mais Rabah Madjer peine à imposer la discipline, indispensable pour la gestion sereine de son groupe.

Il a vraiment du plain sur la planche pour redresser la barre. Et comme si les mauvais résultats des Verts ne suffisent pas, une affaire extra sportive, révélée par El Bilad, vient ternir davantage l’image de Madjer aux yeux de ses détracteurs. Il s’agit d’une demande d’un permis de construire pour la réalisation d’un centre sportif à El Kherrouba en face de la baie d’Alger. Rien d’anormal. Visiblement, il a déjà obtenu le terrain puisque il demande juste un permis de construire pour lancer son projet. Dans quelles conditions ? On n’en sait rien.

Le sélectionneur national n’est pas une situation d’illégalité ou de conflit d’intérêt. Il a parfaitement le droit de mener, parallèlement à son travail de sélectionneur national, d’autres projets quelle que soit leur nature. Désormais, la question est de savoir s’il aura du temps pour mener à bien sa mission dans ce climat de tensions, extrêmement préjudiciable pour l’EN…

TSA