Hanni: » Ma famille n’osait plus venir au stade à cause des sifflets »

Hanni : «Burnley s’est manifesté en retard»

Le départ de Sofiane Hanni de son club belge dans les ultimes moments du mercato vers le Spartak Moscou continue de faire parler de lui.

Invité de ‘’Complètement foot’’ un talkshow radio du foot en Belgique, le joueur des Verts est revenu sur les conditions de son départ, comment il a atterri en Russie et les offres reçues à la dernière minute par des clubs de Premier League et pourquoi il a opté pour le championnat russe. «Dans les dernières heures, j’ai reçu deux offres. Un de Swansea et l’autre de Burnley. Swansea, je n’étais pas intéressé pour jouer le maintien, et Burnley j’ai laissé la porte ouverte, mais j’avais beaucoup avancé du côté du Spartak. J’avais donné ma parole, et je pense qu’au dernier moment Burnley s’est dit que c’était trop tard.»

« Le transfert était bouclé avant le triplé contre le Standard, c’était le match d’adieu»

Hanni avait laissé entendre lorsque l’info de l’arrivée d’une offre du club russe a été publiée, qu’il n’était pas intéressé, et le voilà maintenant qu’il dément tout cela, il a affirmé hier qu’il avait déjà tout conclu ou presque avec les Rouges de Moscou avant d’aller marquer 3 buts contre le Standard dans le clasico et offrir le point du nul à son équipe. «C’est une belle opportunité qui s’est présentée et j’ai voulu la saisir. C’était quasiment fait, même avant de jouer à Sclessin, donc c’était le match d’adieu.  Je pense que ça s’est bien passé. J’aurais laissé une bonne trace de moi. […] Le match, je l’ai vécu complètement en tant qu’Anderlechtois. J’ai mis tous mes soucis de côté. En plus, j’avais discuté avec Herman et le président, qui m’ont dit de jouer ce match à fond, que j’avais toujours été professionnel, que je devais le rester jusqu’au bout et partir par la grande porte. Je leur avais donné ma parole par rapport à cela, il fallait que la respecte. A la fin, j’étais forcement déçu du résultat, de ne pas avoir gagné, mais c’est vrai que j’étais super content de partir sur un triplé et de marquer à Sclessin par rapport aux supporters.»

«Ma famille n’osait plus venir au stade»

Longtemps critiqué et sifflé, Hanni revient sur ce cauchemar vécu dans son club, au point où même sa famille ne venait plus assister aux matches de l’équipe. «Ce n’est pas évident quand tu es capitaine et que tu te fais siffler par ton propre public. C’est vrai que cela ne se passait pas trop bien en termes de résultats. On n’a pas fait un bon début de saison, donc en général c’est souvent le coach ou le capitaine qui prennent en premier. Moi, je n’ai pas échappé à cela. Certains supporters n’ont pas été sympas avec moi, mais voilà, c’est comme ça, c’est le football. C’est surtout décevant par rapport à ma famille qui n’osait même plus venir. C’est embêtant. Après, cela reste un apprentissage dans ma carrière. Même quand tu es un cadre de l’équipe, si tu n’es pas bon, tu te fais siffler. C’est dommage, j’aurais aimé que ça se passe autrement.»

«On me sifflait même avant les matches, puis cette offre est venue…»

Hanni n’est pas prêt à oublier sa mésaventure. «Les premiers sifflets, je me suis dit que c’était un combat contre eux que j’allais gagner, comme je l’ai toujours fait. Maintenant, j’ai eu un déclic quand même au dernier match en 2017 contre Gand. Pendant les annonces du speaker, dès qu’il annonce les noms des joueurs et qu’il arrive au mien, là j’ai commencé à être sifflé. Ça veut dire que sans faire d’erreur, sans louper une passe ou un contrôle, tu es déjà sifflé avant d’entrer sur le terrain. Là, je me suis dit que cela allait être très compliqué, très même. Donc, quand l’offre s’est présentée, c’était une belle offre, une bonne opportunité que j’ai voulue saisir. Mais avant de recevoir cette offre, j’étais quand même très à l’écoute à cause de mon entente avec certains supporters. […] J’avais du mal à comprendre, j’estimais avoir fait beaucoup de choses pour le club.»

«Le président m’a dit de revenir si jamais je ne signais pas»

L’attaquant de l’EN par contre encense son président qui l’a soutenu et lui a laissé la porte ouverte. «J’ai dû aller en parler avec la direction, avec Herman van Holsbeeck et avec le président, et ils m’ont dit clairement, Sofiane, nous on veut que tu restes. On te considère comme notre meilleur élément, on veut que tu restes. Si tu pars, je pense qu’on peut oublier le titre. C’est moi qui ai dû les pousser, leur faire part de mes sentiments, de mon ressenti et leur dire que je voulais partir. Je vais même en rajouter. Je vous ai dit qu’à un moment c’était quasiment fait, mais il fallait que je fasse ma visite médicale, etc. Le président et Herman van Holsbeek sont revenus me voir et ils m’ont dit que s’il y avait un souci, un seul petit souci et que je ne voulais plus y aller, la porte était grande ouverte», a-t-il dit.

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