Encore une affaire qui fait grand bruit à la FAF et qui révèle cette fois une fracture en interne. Le dossier du représentant algérien aux élections du comité exécutif de la CAF, en l’occurrence Bachir Ould Zmirli, aurait été rejeté car réceptionné hors délais. Comment cette formalité administrative très simple a pris les contours d’un scandale ? Explications.
Sauf surprise, l’Algérie n’aura pas de représentant aux prochaines élections du comité exécutif de la CAF. Et pour cause, le dossier de Bachir Ould Zmirli, candidat du MJS (on vous expliquera pourquoi) serait rejeté par la CAF car il aurait été réceptionné hors délais.
Cette affaire administrative a boursouflé jusqu’à prendre les contours d’un scandale national qui a occulté carrément le Symposium sur le renouveau du football algérien initié par la FAF et organisé cette semaine.
Le dossier de candidature de Bachir Ould Zmirli, vice-président de la FAF, a été envoyé le 7 décembre au matin, soit le dernier jour du dépôt des dossiers, par DHL avec la certitude que la lettre allait être récupérée par un chargé de l’ambassade d’Algérie au Caire pour la déposer en mains propres au siège de la CAF ou la poster en courrier express pour être réceptionnée avant minuit. Sauf que le courrier n’est pas arrivé dans les délais, dit-on. La CAF n’a pas encore communiqué sur la sujet, mais il semblerait que le courrier soit bel et bien arrivé hors délais.
Zetchi a-t-il ordonné de saboter la candidature Ould Zmirli ?
La faute à qui ? Certains se sont empressés d’endosser la responsabilité au secrétaire général de la FAF parce qu’il fallait bien trouver un bouc émissaire. Le deuxième vice-président de la FAF et principal concerné, Bachir Ould Zmirli, qui a déclaré qu’il allait épuiser tous les recours pour que sa candidature soit acceptée, a demandé à ce que les fautifs soient sanctionnés.
Mais la question qu’il faut réellement poser : pourquoi avoir attendu tout ce temps pour désigner le candidat algérien pour les élections du comité exécutif de la CAF ? La réponse réside dans les tractations qui se sont déroulées dans les coulisses pour dégager le candidat algérien. Sur le principe, c’est le président de la FAF, Kheireddine Zetchi qui devait se présenter. En général, cela se passe ainsi. Mais il semblerait qu’il n’était pas intéressé, alors qu’en parallèle, il ne cautionnait pas la nomination de son vice-président Bachir Ould Zmirli, plébiscité par le Ministre de la Jeunesse et des Sports, le très controversé El Hadi Ould Ali.
C’est que le président de la FAF n’apprécie pas le récent rapprochement d’Ould Zmirli avec… Mohamed Raouraoua que Zetchi accuse d’avoir saboté bien des dossiers de la FAF depuis qu’il n’est plus en poste. Très élogieux dernièrement envers l’ancien président de la FAF, Ould Zmirli a provoqué l’irritation de l’actuel patron de la FAF qui a bien du mal à se faire respecter en interne.
Le Bureau Fédéral au bord de l’implosion
Quoiqu’il en soit, la décision d’envoyer la candidature de Bachir Ould Zmirli, a été prise le 5 décembre dans la journée, jour du tirage au sort de la coupe d’Algérie après de longues semaines d’hésitations. Le dossier a donc été envoyé le lendemain à la première heure par DHL au Caire. Il devait être réceptionné en fin de matinée, sauf qu’il semblerait que celui qui devait le récupérer a pris tout son temps pour le « re » poster.
L’affaire agite la FAF actuellement et révèle une crise de confiance au sein du bureau fédéral. Et comme les scandales de ce nouveau BF si décrié font grand bruit, on a tendance à faire une montagne d’une taupinière. Mais qui dit que le méconnu Bachir Ould Zmirli, malheureux candidat aux dernières élections locales sous la bannière RND, aurait été élu à la CAF, institution suprême du football africain ? Simple question…
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