Algérie-Sénégal: La finale la plus française de la CAN

Cette finale de Coupe d’Afrique des nations est la plus « française » de l’histoire de cette compétition. De par les joueurs des deux équipes, des deux entraîneurs, mais aussi et surtout ses supporteurs.
En effet, les Fennecs d’Algérie et les Lions de la Teranga vont s’affronter au stade international du Caire, mais aussi dans les quartiers et bistrots français. Ils seront des millions à suivre ce match en France. Notons toutefois que l’interdiction des statistiques ethniques en France ne permet pas de connaître le nombre d’Algériens et de Sénégalais qui y vivent, d’autant qu’une partie se trouve en situation irrégulière.
Mais il est clair qu’ils sont nombreux. Selon les statistiques de l’INSEE basées sur le lieu de naissance (et non la nationalité), mais aussi sur les personnes dont au moins l’un des parents est né en Algérie, il y aurait 1,7 million de personnes au sein de la diaspora algérienne. Il y en aurait beaucoup plus, en raison notamment des liens historiques entre les deux pays. En plus des 300’000 personnes de la communauté sénégalaise, il y a de quoi créer une ambiance extraordinaire dans de nombreuses villes de l’Hexagone.

14 joueurs algériens et 10 Sénégalais sont nés en France
Par ailleurs, il n’y a pas que les fans des deux équipes qui font que cette finale est atypique, d’autant plus qu’elle sera également suivie par tous les Africains de France, mais aussi les Européens ayant des liens avec les communautés algérienne et sénégalaise.

Il y a effectivement les joueurs des deux équipes, qui ont un lien profond avec la France. En effet, sur les 46 joueurs en lice, 24 sont nés en France. En somme, 14 Algériens et 10 Sénégalais sont natifs de régions françaises. Mieux encore : les 24 joueurs concernés possèdent la nationalité française, en plus de celle de la sélection pour laquelle ils jouent.
L’Algérie et le Sénégal liés à la France par l’histoire
Plus éloquent, 35 joueurs des deux équipes évoluent ou ont déjà évolué dans des clubs français, selon Le Dauphiné Libéré. Soit 17 Algériens et 18 Sénégalais. Et les liens entre cette finale africaine et la France n’en finissent pas là. Les sélectionneurs des deux équipes, Djamel Belmadi et Aliou Cissé, ont des liens étroits avec la France. Si le coach des Fennecs y est né, celui des Lions de la Teranga y a passé toute sa carrière, ayant joué 11 saisons à Lille, à Sedan, au PSG, à Montpellier et à Nîmes.
Nés à un jour d’intervalle, Djamel Belmadi (25 mars 1976) et Aliou Cissé (24 mars 1976), les deux adversaires tactiques du jour, ont grandi tous deux à Champigny-sur-Marne, dans le 94.

Un an après la victoire des Bleus à la Coupe du monde et deux semaines après la fin du Mondial féminin, la France n’a pas fini de vibrer pour du football. Les rues françaises arboreront les couleurs de l’Algérie et du Sénégal ; les couleurs de l’Afrique.

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