Walid Sadi, la grosse déception

Cinq mois après son élection à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF), le bilan de Walid Sadi est loin de faire l’unanimité. Si son programme et ses ambitions étaient prometteurs, sur le terrain, le résultat n’est pas reluisant.  

Élu le 21 septembre 2023, Walid Sadi a pris la tête de la FAF dans un contexte particulier, marqué par la succession de deux présidents en l’espace de quelques mois et une CAN 2024 imminente. Jeune et ambitieux, il a rapidement affiché ses ambitions, promettant de réformer le football algérien et de le hisser vers les sommets.

Cinq mois après son arrivée à la tête de la plus haute instance footballistique en Algérie, son bilan n’a convaincu personne. Il est vrai, que c’est encore tôt pour donner un jugement sur le travail de Sadi, mais les évènements qu’a connu le football algérien, ces derniers mois, donnent un premier aperçu sur sa gestion.

 

Les 3 échecs de Walid Sadi

Parmi ses décisions les plus marquantes, la résiliation du contrat de Djamel Belmadi, entraîneur de l’équipe nationale, qui a fait couler beaucoup d’encre. Si elle était attendue par certains, la manière dont elle a été annoncée, via un tweet laconique, a été jugée discourtoise par nombre d’observateurs.Son geste risque d’ailleurs, de coûter énormément à l’équipe d’Algérie puisque Belmadi qui était d’accord pour une résiliation de contrat à l’amiable a fait volteface après ce tweet.

L’ex sélectionneur algérien qui s’est senti humilié, exige maintenant, la totalité de ses salaires pour résilier son contrat. De même, l’échec de l’équipe nationale à la CAN 2024, éliminée dès les quarts de finale, a jeté un froid sur l’enthousiasme initial. Si l’objectif des demi-finales affiché par Sadi semblait ambitieux, il n’en demeure pas moins que la prestation des Verts a été décevante.

En effet, quelques jours après son élection à la tête de la FAF, Sadi a annoncé que l’objectif des verts à la CAN 2024, est au moins les demies finales. Finalement, les Fennecs ont été éliminés dès le premier tour, sans gagner le moindre match. Le manque de communication de la FAF sous la houlette de Sadi est également pointé du doigt. Le flou entretenu autour de la nomination du nouveau sélectionneur national, dont la date butoir a été repoussée à plusieurs reprises, alimente les critiques et les doutes. Au lieu de communiquer le plus souvent, sur l’avancement des choses au sein de l’instance, la FAF se mure dans un silence intrigant laissant libre court aux rumeurs. Ensuite, l’instance intervient pour des démentir les rumeurs qui circulent.